Le plateau d’« On n’est pas couché » a donné l’occasion fin janvier 2016 à Manuel Valls d’expliciter la politique étrangère de la France : la France ne défend le Mali contre la branche africaine de l’État Islamique que parce que ses intérêts dans les ressources d’uranium des pays voisins sont menacés.
Verbatim :
Manuel Valls : Des soldats se sont faits troués pour aller soutenir un pays où il n’y a pas un seul intérêt économique, pas un seul – vous connaissez le Mali ? – pas un seul, pour libérer ce pays qui était sous l’emprise des terroristes.
Jeremy Ferrari : Il n’y a pas un pays derrière qu’on protège ?
Manuel Valls : Nous protégeons le Sahel.
Jeremy Ferrari : Quand on attaque le Mali, il n’y a pas de pays derrière où on a des intérêts par contre ?
Manuel Valls : Si, il y en a un notamment, le Niger, et il y a un intérêt fondamental, c’est l’uranium, pour évidemment nos industries dans le nucléaire. Il n’y a aucune honte à le dire.
Cela ne ressemble guère à une lutte constante et déterminée contre le terrorisme de l’État Islamique en tant que tel.