Islam et islamisme, frères siamois

Article de Marie-Thérèse Urvoy, islamologue française renommée (https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se_Urvoy), publié par Valeurs actuelles en liaison avec « L’incorrect », à l’occasion de la publication de son livre « Islam et islamisme, frères ennemis ou frères siamois ? »

Marie-Thérèse Urvoy rappelle dans cet article quelques évidences qui expliquent l’affaissement de la culture française aux racines chrétiennes face à la pénétration de l’islamisme qui ronge progressivement et inexorablement la société française.

« L’islam ne supporte pas de courant objecteur ou d’esprit critique, tout comme il n’accepte pas la neutralité : les infidèles qui ne sont pas islamophiles sont décrétés islamophobes par la umma qui incite, en se posant en victime, les premiers à combattre les premiers. Ainsi, en territoire infidèle [comme en France] la umma va exiger de conserver son mode de vie et ses rituels et va ainsi développer en Occident un communautarisme conquérant qui s’épanouit sur les terres anticolonialistes et individualistes. »

« Il n’y a pas (entre islam et islamisme) de différence de nature, mais seulement de degré. » Tareq Oubrou disait exactement la même chose sur les plateaux de télévision en octobre 2021 (cf. https://islametoccident.fr/?p=5894)

« L’islamiste est un musulman fidèle à ses fondamentaux. »

« La première erreur est d’accepter une rupture entre islam et islamisme. »

« Avec l’islam lui-même, aucun dialogue n’est possible, sauf à se soumettre à la parole de Dieu formulée dans le Coran, ce qui est la négation même de l’idée de dialogue. »

Comment être antisémite en France aujourd’hui

La France est un pays merveilleux qui aujourd’hui vous envoie 6 mois en prison si vous avez eu la mauvaise idée de dérouler une banderole dans la montagne pour protester contre l’immigration clandestine favorisée ouvertement par l’État et la justice française…

La banderole de Génération Identitaire au col de l’échelle en avril 2018

…mais qui n’empêche pas la vente à la FNAC d’ouvrages musulmans ouvertement antisémites, ce qui est assez logique cela étant car il ne faut pas perdre de vue que l’islam est une religion foncièrement antisémite.

Ainsi, voici quelques extraits du livre de Mohammet Yacine Kassab, publié en 2014 aux éditions Essalam, dont les ouvrages ont pignon sur rue car ils sont notamment vendus à la librairie Essalam, 135 boulevard de Ménilmontant à Paris.

  • Les juifs sont un peuple maudit par Dieu et qui n’a pas compris la leçon d’Hitler

Les livres sacrés du judéo-christianisme, même altérés, gardent toujours par devers eux les traces des malédictions divines adressées aux juifs pour s’être, tout au long de leur histoire, détournés de leur dieu. (…) Au point que le Seigneur, après maints avertissements et mises à l’épreuve, s’est détourné d’eux à titre définitif et irrévocable en les livrant aux pires turpitudes de leurs ennemis. (…) Après les pharaons égyptiens, les Babyloniens et les Romains, leurs malheurs n’étaient pas près de prendre fin. En effet, Hitler et le nazisme apparurent pour réaliser les prédictions contenues dans leur Bible, ce fut l’holocauste. (…)

Le nazisme ne s’en prit pas spécifiquement aux juifs mais également aux tziganes, aux bohémiens, aux gitans, sans compter aux nombreux autres pays. Il considérait ces populations comme dégénérées et elles ne devaient pas influencer la constitution de la race aryenne qu’il rêvait de former pour dominer le monde et fonder une lignée au sang pur. La question fondamentale qui se pose est celle-ci : l’apparition du nazisme et  d’Hitler résulte-t-elle d’une volonté divine de soumettre une partie de l’humanité, principalement les juifs et les chrétiens, à ce fléau, ou bien ces tragiques événements sont-ils apparus spontanément alors que le seigneur de l’univers était dans l’ignorance totale de leur déroulement ? (…)

En réalité, ni la première guerre mondiale, qui mit aux prises les chrétiens entre eux, en se soldant par des millions de victimes, ni la seconde qui impliqua les juifs et les chrétiens, occasionnant des dizaines de millions de morts, ni l’occupation de la Palestine en 1947, ni les présents malheurs qui affectent le monde musulman ne pourront jamais passer inaperçus de Dieu. Bien plus, ils ne sauraient se produire sans son consentement, et pour tout dire et être dans la logique des choses, il en est l’auteur, le décideur, le continuateur et celui qui y mettra fin en le décidant. Tout est inscrit dans le livre de l’évidence ! Si les judéo-chrétiens font de leur dieu un être qui est affecté de toutes les tares humaines, le Coran sacré en fait un être absolu, dans tous les domaines.

  • Le lobby juif contrôle la société judéo-chrétienne occidentale et en particulier les États-Unis

Les Occidentaux ont su jouer sur cette inimitié devenue séculaire [entre les musulmans] pour s’imposer au détriment de tout le monde et dicter leur loi. De par leur présence qui a été pérennisée, et avec les gigantesques profits réalisés, ils se devaient d’avoir leur pion, sinon leur espion, pour veiller à leurs intérêts.  C’est ainsi que la création de l’État juif d’Israël, présenté comme une injonction biblique, fut imposée, alors que cet État n’existe plus depuis 19 siècles et que, de toute façon, les palestiniens occupaient cette région bien avant que le judaïsme ne voie le jour.

Mais les manipulations judéo-chrétiennes ont fait que l’historicité véritable de ces événements a été manipulée de façon à inverser les événements à leur profit. Le véritable objectif des Occidentaux était de s’emparer de ces richesses avec, pour tête de pont, cette entité qu’il leur était dévouée puisqu’ils ont contribué à la créer, à l’armer et à la renforcer depuis la déclaration Balfour de 1917 relative à l’établissement d’un foyer national juif en Palestine. (…)

Ce scénario morbide et machiavélique se déroule selon les prévisions et les étapes planifiées à l’avance et est soutenu par les Occidentaux. Ce n’est pas leur agitation stérile et clownesque, notamment celles des États-Unis, qui est en mesure de changer les choses puisqu’eux-mêmes sont sous l’emprise du puissant lobby juif.

  • Les juifs n’ont aucun droit sur la Palestine

L’idée que la Palestine constitue le pays natal des Israélites est un mensonge doublé d’un non-sens. (…) Le fait de  prétendre que la Palestine était vierge de toute présence humaine et qu’elle a été léguée par Dieu aux juifs, pour les temps des temps, constitue une escroquerie intellectuelle. Aussi loin que remonte histoire, la présence d’habitants en Palestine est attestée et prouvée avant même que le judaïsme ne voie le jour.

  • Vaincre le sionisme : objectif des musulmans

Tout n’est qu’une question de temps. Et, en l’occurrence, les juifs aidés des chrétiens en sont venus à nouveau à franchir les limites fixées par dieu en envahissant la Palestine, le troisième lieu saint de l’islam, en agressant son peuple en le chassant de ses terres, le tout en exerçant une grande injustice à son égard et à celui de la communauté musulmane. Aussi, ils doivent s’attendre avec leurs complices que Dieu exerce sa juste colère en provoquant de terribles tragédies à l’encontre de ceux qui se sont rendus coupables de tels forfaits. Mais, pour que le seigneur vienne au secours des musulmans, ceux-ci ne doivent jamais baisser les bras ; les musulmans se doivent de refuser le fait accompli et de s’opposer par tous les moyens aux visées du sionisme.

  • Conclusion

Si l’antisémitisme vous tente, faites-vous musulman, vous ne risquez guère les foudres de la justice française. Mais si vous êtes français de souche, blanc et de surcroît que vous aimez la France et son histoire, mauvaise idée.

Faut-il poursuivre l’islam(isme) pour islamophobie ?

Le directeur de l’officine dénommée « Collectif contre l’islamophobie en France » était interviewé aujourd’hui dans le cadre du procès intenté à Éric Zemmour pour les propos tenus à la « Convention de la droite » organisée le 28 septembre 2019.

Cet islamiste (c’est-à-dire défenseur de l’islam) pose donc en principe pour justifier les poursuites que « La parole islamophobe génère aujourd’hui des actes islamophobes », d’où il infère qu’Éric Zemmour est indirectement responsable des actes islamophobes qui ont, selon ses dires, marqué la France fin 2019 et début 2020.

Cette affirmation suggère plusieurs remarques :

Qu’est-ce que l’islamophobie ? On jugera probablement que dire par exemple que Mahomet était un brigand (cf. les multiples razzias qu’il a menées ou commandées), antisémite (cf. le massacre par égorgement des juifs Banu Quraiza de Médine, pratique reprise il y a peu par l’État Islamique en mémoire du prophète), sexuellement dérangé (jusqu’à 9 femmes en même temps en contravention avec la règle qu’il a lui-même fixée, sans parler de la promotion de la pédophilie avec son mariage avec la petite Aïcha à 6 ans et le début de leurs relations sexuelles effectives à 9 ans, mariage exemplaire qui est d’une si grande conséquence aujourd’hui pour les petites filles musulmanes) est un propos islamophobe ? C’est pourtant la stricte vérité qui ressort de la simple lecture des textes saints musulmans eux-mêmes. Il faut donc en conclure que les plus grands savants de l’islam étaient tous islamophobes, et Mahomet le premier puisqu’il était le tout premier exemple calamiteux de ces pratiques détestables, voire immondes.

Les musulmans sont-ils, selon le même raisonnement, responsables de tous les méfaits commis au nom de l’islam ? Rappelons que le terrorisme musulman à coûté la vie en France à environ 267 personnes sur les 5 dernières années, sans compter les milliers de blessés : les Français ont-ils déjà oublié ? Les musulmans sont-ils donc de la même façon responsables de tous les individus qui un jour décident de trancher la gorge ou de cribler de balles les premiers venus dans la rue au nom d’Allah en criant « Allah U Akbar », comme le scandent tous les musulmans à la mosquée le vendredi ?

Les musulmans sont-ils persécutés en France ? Ce monsieur semble ignorer que les actes « christianophobes » arrivent de très loin en tête dans les statistiques devant les actes « islamophobes ». Et il semble oublier le sort peu envieux, voire terrible, qui attend les mécréants en terre d’islam, l’égalité de droit entre musulmans et mécréants étant impensable pour un musulman (il suffit de lire le Coran…).

Bref, si, pour une fois, ce monsieur présente bien sous un vernis de tenue occidentale, grattez un peu et vous aurez rapidement envie de partir en Coran.

Crachat et ramadan : des propos hallucinants, vraiment ?

Un médecin vient de susciter sur CNews un tollé en évoquant, en pleine pandémie de coronavirus, le problème des crachats liés notamment à certains rites religieux comme le ramadan. 

Bien entendu, tous les défenseurs de l’islam ont poussé des cris d’orfraie et certains semblent envisager de poursuivre ce médecin en justice. 

Qu’en est-il vraiment ? 

La propreté au temps du Prophète dans les lieux saints n’était visiblement pas une évidence si l’on en juge par les sources musulmanes (que chacun peut vérifier) : 

Sahih Bukhari 219 : Selon Ana ibn Malik, le Prophète vit un bédouin uriner dans la mosquée. « Laissez-le faire », dit-il. Puis, quand le bédouin eut terminé, il demanda de l’eau et la répandit en cet endroit.

S’agissant du crachat, c’était visiblement une façon de faire habituelle chez les musulmans au sein même des mosquées : 

Sahih Bukhari 405 : D’après Anas, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité buccale sur le mur de la qibla [dans la mosquée, mur indiquant la direction de La Mecque] en fut très peiné et son mécontentement se manifesta sur son visage. Il se leva, frotta la tache avec sa main et dit : « Lorsque l’un de vous accomplit la prière, il est en tête à tête avec Dieu. Que personne de vous ne crache donc dans la direction de la qibla mais qu’il le fasse soit à sa gauche, soit sous ses pieds. » Alors, prenant un pan de son manteau, il cracha dessus, puis il replia cette partie de l’étoffe l’une sur l’autre en disant : « Ou bien, faites ainsi. » 

Pour ce qui concerne le lien avec le ramadan, il existe en effet puisqu’il est interdit à un musulman d’avaler pendant le Ramadan certaines choses sous peine de rompre le jeûne. 

Voici quelques références issues d’un ouvrage classique de jurisprudence musulmane (chaféite) « Umdat as-Salik wa ‘Uddat an-Nasik » (« Le soutien du voyageur et les ressources de l’homme pieux »), ouvrage écrit principalement au XIVème siècle par le lettré Shihabuddin Abu al-‘Abbas Ahmad ibn an-Naqib al-Misri et dont la traduction anglaise a été examinée et déclarée conforme à la foi et à la pratique de la communauté sunnite actuelle selon le certificat délivré en 1991 par la très respectée université Al-Azhar du Caire. 

Il y est par exemple écrit dans la section i1.18 que les événements suivants rompent le jeûne (traduit de l’anglais) :

(11) avaler la salive qui a quitté la bouche, comme lorsqu’on humecte à plusieurs reprises un fil pour le faire passer dans le chas d’une aiguille, réintroduisant ainsi dans la bouche de la salive qui était passée sur le fil ;

(12) avaler de la salive dont la qualité a été altérée, comme lorsqu’on humecte une aiguille pour la faire passer dans le chas d’une aiguille et qu’une partie de la teinture du fil reste dans la bouche et est avalée ;

(13) avaler de la salive rendue impure par un contact avec un élément impur, comme par exemple lorsqu’une personne crache une salive contenant le sang venant d’un saignement buccal et qu’elle avale le reste de sa salive sans avoir toutefois préalablement rincé sa bouche avec de l’eau ;

(14) avaler une mucosité présente dans le fond de la bouche alors qu’il aurait été possible de la cracher à l’extérieur de la bouche ;

  • Conclusion

La jurisprudence musulmane donne ainsi de multiples occasions au musulman de craindre un mauvais comportement le conduisant à cracher plutôt que d’avaler sa salive en application du sage « principe de précaution » tellement en vogue dans la société occidentale moderne. 

On peut aussi consulter pour s’en assurer Éric Zemmour qui semble être devenu un spécialiste vu que les islamo-racailles semblent particulièrement apprécier de lui cracher dessus.

Bienvenue dans le monde merveilleux de la haute spiritualité selon Mahomet.

Bienvenue au pays des « islamo-racailles »

Bienvenue en France. La France a un nouveau visage. Il va sans doute falloir s’y habituer.

Quand une « islamo-racaille » est fière d’insulter et de menacer Éric Zemmour dans la rue…

Les chiens aboient, la caravane passe. Eric Zemmour a le courage de ne pas s’enfuir en Coran même s’il doit se méfier, car, comme disait Audiard, « Les cons, ça osent tout ». Sans oublier qu’Éric Zemmour est d’origine juive.

Qu’elle est loin la France de Molière, Racine, Chateaubriand, Voltaire, Hugo,….

Actes anti-musulmans : en dépit de la victimisation permanente, un bien faible score par rapport aux actes anti-chrétiens

Le ministère de l’intérieur a publié le 26 janvier 2020 (NB : la date figurant dans le pdf téléchargeable est fausse) les statistiques des faits à caractère antisémite, anti-chrétien et anti-musulman.

https://www.interieur.gouv.fr/Le-ministre/Communiques/Statistiques-2019-des-actes-antireligieux-antisemites-racistes-et-xenophobes

Dans un pays, la France, où la victimisation des musulmans est un thème récurrent, il est intéressant de noter la discrétion des chrétiens qui subissent, de loin, les plus nombreuses attaques : 996 actions contre les chrétiens en 2019, contre 151 contre les juifs et 63 contre les musulmans.

Critique de l’islam : la CEDH défend (enfin) la liberté d’expression

Courriel du Centre Européen pour le Droit et la Justice (E.C.J.L.). :

Alors que la CEDH avait validé l’an dernier la condamnation par l’Autriche d’une conférencière pour avoir qualifié Mahomet de pédophile, elle vient, à l’inverse, de censurer la condamnation par l’Azerbaïdjan de deux journalistes pourtant très critiques sur l’islam. Une bonne nouvelle pour la liberté d’expression. L’Azerbaïdjan est membre du Conseil de l’Europe, mais aussi de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), et adhère à ce titre à la Déclaration des droits de l’homme en islam, qui soumet la liberté d’expression à la charia.

À l’origine de cette affaire, il y a le courage de deux journalistes azéris, Messieurs Tagiyev et Huseynov, qui osèrent comparer l’Azerbaïdjan, l’islam et l’Europe dans un article intitulé « L’Europe et nous » publié en 2006. Ils déduisirent de cette comparaison la supériorité de la culture occidentale, la « stupidité » et la « folie » des philosophes musulmans, et qualifièrent le fondateur de l’islam de « créature effrayante » en comparaison de Jésus-Christ.

Selon eux, l’islam ne pourra se développer en Europe que par la démographie, mais non par ses qualités propres. Ils furent alors la cible de manifestations publiques et d’une fatwa réclamant leur mort. Les autorités azéris les poursuivirent alors pour incitation à la haine religieuse, et les condamnèrent à trois et quatre ans de prison sur la base d’une « expertise linguistique et islamique » de leur article. Cette condamnation fut confirmée en appel et en cassation. Toutefois, après 13 mois de détention, ils bénéficièrent d’une grâce présidentielle et purent sortir de prison.

M. Tagiyev fut poignardé par un inconnu en 2011 et paya de sa vie sa liberté d’expression. Comme souvent en cas d’assassinat religieux, les autorités judiciaires n’ont pas mené l’enquête jusqu’à son terme.Messieurs Tagiyev et Huseynov eurent le temps de saisir la Cour européenne des droits de l’homme, qui leur donna finalement raison et condamna l’Azerbaïdjan, ce 5 décembre 2019, à leur verser 24 000 euros de dommages.

Ce jugement est une bonne nouvelle, car il y a un an, le 25 octobre 2018, la même section de cette cour avait à l’inverse validé la condamnation par l’Autriche d’une conférencière pour avoir assimilé à de la pédophilie l’union de Mahomet avec Aïcha âgée seulement de 9 ans. La CEDH avait alors considéré les propos de Mme Sabaditsch-Wolff comme de « nature à susciter une indignation justifiée » des musulmans, jugeant qu’ils constituaient « une violation malveillante de l’esprit de tolérance à la base de la société démocratique » risquant de « mettre en péril la paix religieuse ». Cette affaire avait provoqué une forte réaction. De nombreuses personnes dénoncèrent une atteinte grave à la liberté d’expression, et une abdication de la raison, tandis qu’à l’inverse les plus hautes autorités islamiques y virent la validation de leur pratique de répression des blasphèmes.

Dans une tribune collective, publiée le 15 mars 2019 dans Valeurs actuelles, une vingtaine de personnalités avait demandé à la Cour européenne, en vain, de renvoyer cette affaire en Grande chambre, afin de la rejuger. Cette réaction a certainement été prise en considération lors du jugement de l’affaire azérie, car une application stricte de la jurisprudence autrichienne aurait pu conduire à valider la condamnation des journalistes. En effet, leurs propos étaient bien plus subjectifs, retentissants et scandaleux, que ceux de la conférencière qui seraient passés inaperçus si des journalistes de gauche n’avaient profité de l’occasion pour la traîner en justice.

Tout en rappelant la nécessité de « mettre en balance le droit des requérants à la liberté d’expression et la protection du droit des personnes religieuses à ne pas être insultées au motif de leurs croyances », la Cour a estimé que l’expertise linguistique et islamique de l’article ne constituait pas une base suffisante pour condamner les journalistes. Selon elle, les juridictions azéries auraient dû apprécier par elles-mêmes le contenu des propos litigieux, et les considérer dans le contexte plus large d’un débat d’intérêt public. Enfin, la CEDH a estimé que la condamnation pénale des journalistes était trop sévère, et de nature à dissuader la presse « à discuter ouvertement de questions relatives à la religion et à son rôle dans la société ».

Une autre raison de la différence de jugement entre les deux affaires consiste peut-être dans le souci de la Cour de protéger en priorité les minorités, c’est-à-dire les musulmans en Autriche, et les libres-penseurs en Azerbaïdjan. De plus, il faut dire que Mme Sabaditsch-Wolff est une proche du FPÖ, et donc de « l’extrême droite », tandis que les journalistes azéris sont des militants pro-européens, et donc des « démocrates » : bien qu’ayant des propos similaires, ils ne sont donc pas, du point de vue de Strasbourg, du même bord politique.

Il faut craindre qu’Éric Zemmour ne soit pas, lui non plus, du bon bord politique. Celui-ci a en effet saisi la CEDH en octobre dernier, après avoir été condamné à 3.000 euros d’amende pour provocation à la haine religieuse. En cause : l’affirmation qu’il faut donner aux musulmans « le choix entre l’islam et la France », que la France vit « depuis trente ans une invasion », et que « dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se joue une « lutte pour islamiser un territoire », « un jihad ». Est-ce pire que les écrits des journalistes azéris ?

Une chose est sûre : la défense de la liberté d’expression face à l’islam ne devrait pas être garantie seulement à titre posthume, à ses nombreuses victimes : Rafig Tagiyev, Théo van Gogh, les Charlie Hebdo, et tant d’autres.

Quelques questions sur l’islam : version portugaise

La version portugaise des 20 questions essentielles sur l’islam est maintenant disponible. Je remercie chaleureusement les personnes qui m’ont aidé à la réaliser.

N’hésitez pas à la diffuser : la connaissance doit profiter à tous.

Quelques questions sur l’islam : version espagnole

La version espagnole des 20 questions essentielles sur l’islam est maintenant disponible. Je remercie chaleureusement les personnes qui m’ont aidé à la réaliser.

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