Les images récentes (depuis octobre 2015) de l’abattoir d’Alès, puis de ceux de Le Vigan et de Mauléon ont une nouvelle fois apporté la preuve des souffrances épouvantables et insupportables infligées régulièrement aux animaux dans les abattoirs français, non seulement lors de l’abattage lui-même, mais également dans le traitement des animaux avant l’abattage du fait du développement de la violence que l’absence de respect de la dignité animale induit.
Alors même que le procédé normal et légal d’abattage en France est celui de l’étourdissement, car naturellement le moins pénible pour les animaux puisque l’animal est inconscient lorsqu’on le tue, les politiques français (mais aussi ceux d’autres pays européens, sauf toutefois ceux de certains pays d’Europe du Nord) ont accordé des dérogations consistant à autoriser la souffrance des animaux pour des prétextes futiles, c’est-à-dire religieux, puisqu’il n’y a aucun bénéfice sanitaire tiré de l’égorgement de l’animal vivant.
En outre, ces dérogations à l’étourdissement ont un effet pervers considérable puisqu’elles conduisent évidemment à considérer que l’égorgement est un mode d’abattage en réalité normal (sinon il faudrait l’interdire dirait Monsieur de La Palice), ce qui a un intérêt certain dans le monde consumériste occidental dont les objectifs de profit entrent en conflit direct avec le respect de la dignité animale qui induit mécaniquement une perte de productivité. Entre la dignité animale et quelques cents d’euros, le choix est vite vu dans notre merveilleux monde occidental. Les animaux peuvent hurler de douleur, tant que le consommateur n’entend pas ces cris, tout va bien ! Or l’enjeu est considérable : Tareq Oubrou indiquait il y a quelque temps que « D’après les chiffres officiels de 2008, un tiers des 10 millions d’animaux de boucherie abattus en France l’ont été de manière rituelle, à raison d’environ un bovin sur dix et un ovin sur deux. »
Ces dérogations honteuses révèlent l’hypocrisie d’un monde politique qui prétend défendre la dignité animale mais qui est en réalité beaucoup plus soucieux de ses calculs politiques. Car il faut être logique : si la dignité animale est une véritable valeur pour nos sociétés occidentales, pourquoi accorder des dérogations – ce qui revient précisément à nier fondamentalement cette dignité – juste pour permettre de satisfaire des fantasmes humains qualifiés de « religieux » au prétexte qu’on imagine qu’un Dieu se serait préoccupé de ce genre de choses et, qui plus est, en aurait parlé aux hommes ? Si Dieu existe, n’avait-il pas plus de raison de se manifester pour des affaires autrement plus importantes ? Or, on ne l’a pas beaucoup entendu ni vu devant le camp d’Auschwitz ni à l’entrée des goulags staliniens.
La dignité animale, ou humaine puisque nous sommes aussi des animaux, dépend-elle des circonstances ? Y a-t-il des dérogations au regard de l’interdiction de la peine de mort pour les condamnés en France ? Non.
Dans ce contexte, il est intéressant de s’interroger sur la profondeur des justifications religieuses qui semblent avoir raison du peu de courage de nos hommes politiques, et en particulier vis-à-vis de la communauté musulmane qui est de loin la plus nombreuse. Car que dit la doctrine musulmane ? L’égorgement dans le cadre de l’abattage halal est-il une condition sine qua non de la consommation de viande par les musulmans français ?
Appuyons-nous pour ce faire sur les écrits de quelques personnalités éminentes de l’islam, bien connues en France, et versées dans la connaissance des règles musulmanes :
- Yusuf Qaradawi, qui a notamment écrit « Le licite et l’illicite en islam » (éditions Al Qalam, 2005), religieux musulman mondialement connu, à la tête du Conseil européen des fatwas et de la recherche (conseil édictant des avis juridiques à l’attention des musulmans vivant en Europe), et qui n’est pas précisément connu pour son laxisme dans l’interprétation des règles religieuses musulmanes.
- Tariq Ramadan, lui aussi versé dans la connaissance des règles religieuses musulmanes, et qui a notamment abordé certains aspects de la question qui nous occupe dans le livre « La réforme radicale » (éditions Presses du Châtelet, 2013).
- Tareq Oubrou, imam de Bordeaux, qui évoque cette question dans le livre-interview « un imam en colère » (éditions Bayard, 2013).
Que pouvons-nous conclure de ces lectures ?
1) Quelle est la nature de l’abattage halal ? Un abattage éthique et non rituel
Tareq Oubrou écrit : « Il existe en réalité trois types d’abattage rituel ou sacrificiel. Les deux premiers sont l’offrande annuelle commémorant le geste d’Abraham, à l’occasion de la fête du sacrifice (Aïd-El-Kébir) et le sacrifice fait à l’occasion de la naissance d’un enfant. Ces deux formes de sacrifices, très répandues chez les musulmans originaires du Maghreb, ne sont pas des obligations canoniques mais seulement des recommandations. Le seul sacrifice obligatoire est celui que le pèlerin effectue lors du pèlerinage à La Mecque (hajj).»
Tareq Oubrou écrit également : « Le halal n’est pas une offrande destinée à Dieu mais un abattage éthique. En ce sens, les termes de « sacrifice » ou d’abattage « rituel » sont des abus de langage. »
2) L’égorgement n’est pas rendu nécessaire par la consécration de l’animal à Allah
L’égorgement pourrait être rendu obligatoire par l’habitude musulmane consistant lors de l’égorgement à consacrer l’animal à Allah, rendant les deux pratiques nécessairement concomitantes. Or tel n’est pas le cas.
Yusuf Qaradawi écrit : « La raison de cette interdiction [prononcer le nom d’un autre que Dieu], ici purement religieuse, est de sauvegarder le monothéisme, de purifier les croyances et de lutter contre l’associationnisme et les divers aspects de l’idolâtrie dans tous ses domaines. (…) S’il prononce en l’égorgeant le nom d’un autre que Dieu, l’homme annule aussitôt cette permission et mérite qu’on l’empêche de profiter de cet animal égorgé. »
Or Yusuf Qaradawi précise : « Certains savants décidèrent en fin de compte que prononcer le nom de Dieu était nécessaire. Mais il n’est pas obligatoire que cela se fasse au moment de l’abattage. Il suffit de le faire avant d’en manger : « ne mange pas quelque chose sur laquelle on n’a pas prononcé le nom de Dieu ». Dans le recueil authentique d’al-Boukhari, il y a ce hadith rapporté par Aïcha : Il y a des gens qui nous apportent de la viande et nous ne savons pas s’ils ont prononcé sur elle le nom de Dieu. Pouvons-nous en manger ? Il [Mahomet] leur dit : « Prononcez le nom de Dieu et mangez-en ». »
Tareq Oubrou écrit : « Selon l’école chaféite [l’une des quatre grandes écoles juridiques de l’islam], on n’est même pas obligé de prononcer le nom de Dieu avant l’abattage. »
3) L’abattage musulman est un abattage éthique au sens où son objectif doit être de faire souffrir l’animal le moins possible
Yusuf Qaradawi écrit : « Il nous semble que le sens secret de cet abattage est le fait de tuer l’animal dans les délais les plus brefs et sans le faire souffrir. C’est pourquoi on a rendu obligatoire l’emploi d’un instrument tranchant car son effet est plus rapide. On a exigé de trancher à la gorge, car c’est l’endroit le plus propice pour mettre facilement fin à la vie de l’animal. On a interdit d’égorger avec la dent ou l’ongle car cela ferait souffrir la victime et n’aboutirait en général qu’à la strangulation. Le Prophète a ordonné de bien aiguiser la lame et de mettre la bête à l’aise : « Dieu a prescrit de faire toutes choses avec humanité. Quand vous tuez, tuez humainement, et quand vous égorgez, égorgez humainement. Que l’un de vous aiguise bien sa lame et mette à l’aise sa victime. » (hadith rapporté par Muslim d’après Chahad Ibn Aous). »
L’égorgement est ainsi venu mettre fin à l’époque de Mahomet à des pratiques odieuses vis-à-vis des animaux. En effet, Yusuf Qaradawi rappelle : « Omar vit quelqu’un trainer un ovin par la patte pour l’égorger. Il lui dit : « Malheur à toi ! Conduis-le à la mort d’une façon gentille » (hadith rapporté par Abd ar-Razaq). Ainsi nous trouvons que la pensée générale est de traiter les animaux avec douceur et de leur éviter au possible toute souffrance. Avant l’islam, les Arabes coupaient la bosse des chameaux vivants et coupaient aussi la queue des gros ovins. C’était là une torture pour ces animaux. Le Prophète leur interdit cette pratique barbare en leur disant : « Tout ce qu’on coupe d’un animal vivant est considéré comme bête morte » (hadith rapporté par Ahmad, Abou Dawoud, ar-Tirmidhi et al-Hiban) »
Tareq Oubrou confirme : « Nous ne sommes pas dans le sacré. Le musulman a simplement pour obligation d’alléger au maximum la souffrance de la bête. »
Tariq Ramadan indique également : « Être obsédé par les techniques du “halal“ et, a fortiori, en en disant et en ne proposant rien sur la question du traitement absolument indigne des animaux dans nos univers de surconsommation et de productivités à outrance (dans certains élevage, dans les abattoirs, etc.) – de même que sur le mauvais traitement des animaux dans les sociétés les plus pauvres –, cela est proprement illogique, sidérant et tout simplement schizophrénique. (…) La consommation de la viande “halal“ est réduite à une question d’ordre technique sans considération fondamentale pour les finalités du sacrifice, qui ne devrait se permettre de prendre la vie qu’en l’ayant respectée et protégée des mauvais traitements et de la souffrance. »
Ces positions semblent tout à fait conformes à la Sunna (Tradition) du Prophète, si l’on suit quelques exemples de hadiths « authentiques » tout à fait bien connus :
Bukhari : Titre 72 « Des animaux à égorger, du gibier et de l’invocation à faire pour le gibier » / Chapitre 25 « De ce qu’il est répréhensible de mutiler un animal vivant, l’attacher pour servir de cible ou le faire coucher sur les pattes pour lui trancher le col. »
Bukhari N°5513 (et Muslim N°1956) : Hishâm Ibn Zayd a dit : « Comme j’entrais chez al-Hakim Ibn Ayyûb en compagnie d’Anas, celui-ci aperçut des jeunes gens qui avaient attaché une poule sur laquelle ils tiraient à la cible. – Le Prophète, dit alors Anas, a défendu de tuer de sang-froid (c’est-à-dire sans aucune nécessité d’aucune sorte) [donc la souffrance n’étant d’aucune utilité, elle doit être évitée si elle peut l’être] les animaux ».
Bukhari n°5515 : Sa’îd Ibn Jubayr a dit : « J’étais auprès d’Ibn Umar. On passa auprès de jeunes gens qui avaient attaché une poule pour s’en servir de cible. Aussitôt qu’ils aperçurent Ibn Umar ils se dispersèrent. – Qui a fait cela ? s’écria Umar. Le Prophète a maudit quiconque agirait ainsi. D’après Ibn Umar, le Prophète a maudit quiconque mutilerait un animal. »
Muslim N°1955 : Shaddid Ibn Aus a rapporté : « Je me souviens de deux choses que le Messager d’Allah a dites : Allah a enjoint de la bonté en toutes choses ; alors, quand vous tuez, tuez d’une bonne façon et quand vous égorgez, égorgez d’une bonne façon. Donc chacun devrait aiguiser son couteau et devrait faire en sorte que l’animal égorgé meurt confortablement. »
En revanche, si l’on peut se fier aux religieux pour ce qui est des questions religieuses, restons plus circonspects vis-à-vis de leur « ressenti » scientifique, tel celui de Tareq Oubrou : « D’où la nécessité d’utiliser un couteau très aiguisé afin de stopper d’un coup l’irrigation du cerveau et de permettre à l’animal de perdre rapidement conscience. L’animal ne souffre pas. Les soubresauts qui suivent l’égorgement sont purement végétatifs et inconscients puisque son âme a déjà quitté son corps dès la mort cérébrale [propos qui mélange la science et la religion et dont on voit bien qu’il quitte complètement le champ scientifique]. »
Cela étant, Tareq Oubrou finit par conclure : « Si un jour il est prouvé que l’étourdissement préalable réduit effectivement la souffrance, alors pourquoi pas… »
Maintenant donc que les procédés d’étourdissement sont disponibles, rien ne s’oppose à abandonner l’égorgement au profit de l’étourdissement, procédé incomparablement moins douloureux. Car comment soutenir que l’animal ne souffre pas alors qu’on lui a seulement tranché une partie du cou, laissant sa tête ballante, sans rompre toutes les terminaisons nerveuses comme dans le cas d’une décapitation, provoquant ainsi un stress abominable (et la production consécutive de toxines) et une agonie qui peut durer plusieurs minutes ?
3) La viande issue de l’abattage par les Gens du Livre est licite pour les musulmans
Si l’étourdissement est donc tout à fait licite aujourd’hui (l’égorgement de l’époque du Prophète étant devenu obsolète du fait de l’apparition des techniques modernes), y aurait-il par ailleurs un enjeu quelconque en raison du fait que la viande consommée par les musulmans proviendrait en outre d’abattoirs occidentaux non tenus par des musulmans, donc dans un cadre très différent de ce qui se passe en terre d’islam ? Le fait que les abattoirs européens utilisent l’étourdissement rend-il la viande illicite pour le musulman ?
Eh bien, non !, dans la mesure où les musulmans peuvent considérer que les abattoirs sont situés dans des pays à majorité d’origine largement chrétienne (les chrétiens faisant partie des « Gens du Livre », avec principalement les juifs).
Yusuf Qaradawi indique en effet : « L’expression « La nourriture ce ceux qui ont reçu le Livre » est une expression générale englobant tout ce qu’ils mangent. Les bêtes qu’ils égorgent, leurs céréales, etc. Tout cela nous est licite tant qu’il n’est pas spécifiquement illicite comme la bête morte, le sang répandu et la viande de porc. Tous ces interdits, que ce soit l’alimentation d’un homme du Livre ou d’un musulman, on est unanime à dire qu’ils ne nous sont pas permis. »
Yusuf Qaradawi précise : « Ce qu’ils abattent par électrocution ou autre chose pareille. La deuxième question est de savoir si on exige que leur façon d’abattre doit être semblable à la nôtre, c’est-à-dire avec une lame tranchante à la gorge. La plupart des savants l’exigent. Cependant, un groupe de Malékites [l’une des quatre écoles juridiques de l’islam, notamment suivie par les maghrébins] disent que cela n’est pas une condition obligatoire. Dans son commentaire du verset de la sourate 5 (« le festin »), Ibn Arabi a dit : « Cela est une preuve évidente que la chasse et la nourriture de ceux qui ont reçu le Livre font partie des choses bonnes et pures que Dieu a permises. C’est là une permission absolue. Dieu ne l’a répété que pour lever les doutes et mettre fin aux objections et aux mauvaises pensées qui nécessitent à leur tour d’autres objections et astreignent à de longs discours. » On m’a demandé mon avis sur le chrétien qui tord le cou de la poule puis la fait cuire. Peut-on en manger avec lui ou la prendre chez lui pour la manger ? Je dis : « Oui, on peut la manger car c’est son alimentation personnelle, celle de ses prêtres et de ses moines, même si cette manière de tuer n’est pas nôtre. Dieu nous a permis leur nourriture sans aucune restriction. Tout ce qu’ils considèrent permis dans leur religion nous est permis, sauf dans les cas où Dieu les a accusés de mensonge ». Nos savants ont dit : « Ils nous donnent leurs femmes comme épouses et il nous est alors permis d’avoir avec elles des rapports intimes. Comment ne mangerions-nous pas de leur abattage, alors que la nourriture vient après les rapports sexuels [un musulman étant autorisé par la doctrine à épouser une juive ou une chrétienne] dans le licite et l’illicite ? » »
Yusuf Qaradawi confirme : « C’est le principe adopté par Ibn al-Arabi. Il a dit dans un autre passage : « Ce qu’ils ont mangé sans l’avoir égorgé selon notre rite, mais après l’avoir étranglé ou lui avoir brisé le crâne, c’est-à-dire sans se préoccuper de sa légitimation, cela est interdit. » Mais il n’y a aucune contradiction dans ses deux affirmations. Il a voulu en effet dire que ce qu’ils jugent chez eux comme légitimé par l’abattage rituel nous est permis, même si son abattage n’est pas conforme au nôtre. Ce qu’ils ne jugent pas chez eux comme légitimé par l’abattage rituel ne nous est pas permis. On entend par abattage rituel l’intention de tuer l’animal dans le but de le rendre licite. C’est ce que pense ce groupe de malékites. À la lumière de ce que nous venons de dire, nous savons quelle position prendre devant les viandes importées des pays des gens du Livre telles que le poulet et la viande de bœuf en conserve qu’on a abattus par électrocution ou un autre moyen semblable. Tant qu’ils jugent ces viandes licites, elles le sont pour nous, conformément au sens général du verset. Quant aux viandes importées des pays communistes, on ne peut en aucune façon les consommer, car ce ne sont pas des gens du Livre et ils renient toutes les religions en bloc. Ils ne reconnaissent ni Dieu, ni aucun de ses messagers. »
4) Le musulman n’a même pas à se préoccuper de la question de la façon dont la viande a été produite
Outre tout ce qui vient d’être précisé, Yusuf Qaradawi indique : « Une règle de base : nous ne devons pas nous poser de questions au sujet de ce que nous ignorons. Le musulman n’a pas à s’interroger sur ce dont il ne connaît pas l’origine. Comment a-t-il été abattu ? Toutes les conditions de l’abattage sont-elles remplies ? Le nom de Dieu a-t-il été prononcé sur la bête au moment de l’égorger ? Mais tout ce dont on ignore l’origine de ce qu’a abattu un musulman (même ignorant ou dépravé) ou un homme du Livre est licite. Nous avons déjà cité le hadith d’al-Boukhari selon lequel on demanda au Prophète : « Des gens apportent de la viande sans que nous sachions s’ils ont prononcé le nom de Dieu sur elle ». Il leur dit : « Prononcez vous-mêmes le nom de Dieu sur elle et mangez-la ». Les savants dirent à propos de ce hadith : « Cela montre que les actes et les comportements sont jugés corrects et sains jusqu’à preuve du contraire. » »
CONCLUSION
Au terme de cette analyse, on voit qu’il n’existe aucun obstacle de principe sérieux à l’abandon de l’égorgement comme méthode d’abattage au titre du halal, si ce n’est malheureusement le manque de courage des politiques et sans doute l’avidité financière des grands groupes alimentaires, car l’étourdissement a un coût (adaptation de la chaîne de production, réduction de la vitesse d’abattage, réalisation de contrôles pour éviter tout mauvais traitement et non application des règles,…). Mais les grands groupes n’ont en généralement cure. Ils sont plus sensibles aux cris de leurs actionnaires qu’aux hurlements de ces bêtes qu’on égorge dans des conditions épouvantables.
Alors, mesdames et messieurs les politiques, qu’attendez-vous pour rendre le monde meilleur ?
Notons que cette analyse a été transmise à Geneviève Gaillard (PS) et Jacques Lamblin (LR) en début d’année 2016 (ainsi qu’à plusieurs associations de défense des animaux dont L214 et la fondation Brigitte Bardot). J’invite les lecteurs qui seraient sensibles à cette cause à écrire à ces deux députés pour leur rappeler l’urgence de traiter cette question.