Le vol des mécréants par les musulmans est-il autorisé ?

L’adieu à la nuit, film d’André Téchiné (2019)
  • C’est grave de faire ça, Alex, c’est haram. D’abord voler et ensuite ta famille : c’est un double péché.
  • Alors on fait quoi ? on part pas ? On reste ici ? L’argent qui nous manque, je ne peux pas l’inventer Lila.
  • Remarque c’est vrai que Muriel elle est pas croyante. Donc c’est pas vraiment du vol. Donc on peut dire qu’on a le droit.
  • Je ne sais pas : haram ou pas haram, tu n’est plus qu’avec moi sur ça Lila. Alors on fait quoi ? C’est toi qui décides maintenant.
  • C’est une mécréante, donc c’est bon. Ça, je sais, on a le droit de voler les kouffars.

L’islam selon Emmanuel Macron : décryptage

Il y a quelques semaines, certains rendaient hommage aux victimes du terrorisme musulman en Europe ces dernières années.

https://islametoccident.fr/wp-admin/post.php?post=5855&action=edit

De son côté, Emmanuel Macron posait le débat en ces termes :

Ainsi, selon Emmanuel Macron : « Nos religions [judaïsme, christianisme et islamisme] sont liées. Nos civilisations sont liées. Ceux qui veulent faire croire, où que ce soit dans le monde, que l’islam se construit en détruisant les autres monothéismes, sont des menteurs et vous trahissent. »

Que judaïsme, christianisme et islamisme soient liés par leur origine est une évidence : le christianisme est issu du judaïsme et l’islamisme se pose en successeur de cette tradition monothéiste par son lien avec Abraham et la revendication de Mahomet à être le dernier des prophètes après Jésus (Jésus qui conserve d’ailleurs une place très particulière dans le Coran car il doit revenir à la fin des temps).

Comme tout propos politique habile, cette affirmation du lien entre les religions ne veut rien dire de clair en tant que tel et chacun peut l’entendre à sa façon. C’est un peu comme si on nous disait : « Je vous ai compris ! »

Que ces civilisations soient liées est beaucoup moins évident si l’on en juge par les apports relatifs des unes aux autres, en particulier avec l’islamisme. Il y a eu il y a bien longtemps des échanges entre l’Europe et le monde arabe (astronomie, médecine, langue, etc.) mais en quoi l’islamisme est-il concerné ? La civilisation arabo-musulmane n’a quasiment rien apporté au monde depuis mille ans comme le reconnaissent les musulmans eux-mêmes.

Ainsi, Malek Chebel écrivait encore il y a peu : « Trop longtemps demeurés sur le bas-côté de la route, les musulmans n’ont pas été – c’est le moins que l’on puisse dire – des acteurs du progrès technologique moderne. Le monde musulman contemporain n’a rien inventé qui puisse susciter l’admiration. (…) Dans l’évaluation générale réalisée par l’ONU sur le développement durable des nations, les pays du bloc arabo-musulman se présentent (avec quelques nuances) parmi les derniers du peloton des États qui investissent dans la formation et l’éducation. »

Quant à dire que « l’islamisme se construit en détruisant les autres monothéismes », c’est effectivement faux : il lui suffit de les soumettre comme le prévoit très clairement le Coran :

Coran, sourate 9, verset 29 : Combattez (…) ceux qui ne professent pas la religion de la vérité [l’islam] alors qu’ils ont reçu le Livre [c’est-à-dire pour l’essentiel les juifs et les chrétiens], jusqu’à ce qu’ils versent la capitation [impôt à payer aux musulmans] de leurs propres mains après s’être humiliés.

Il faut dire, vu la supériorité naturelle que la communauté musulmane estime avoir sur les autres et l’image des juifs et des chrétiens pour les musulmans, que c’est assez logique (jusqu’à un antisémitisme musulman virulent) :

Coran, sourate 3, verset 110 : Vous [musulmans] formez la meilleure communauté qui ait surgi parmi les hommes : vous ordonnez le convenable, vous interdisez ce qui est blâmable et vous croyez en Allah. (…)

Coran, sourate 3, verset 139 : Ne perdez pas courage, ne vous affligez pas alors que vous êtes les supérieurs, si vous êtes de vrais musulmans.

Coran, sourate 3, verset 110 : (…) Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux. Parmi eux, certains croient, mais la plupart d’entre eux sont des pervers.

Coran, sourate 5, verset 51 : Ô croyants ! Ne prenez pas pour alliés les juifs et les chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide pas les gens injustes.

Coran, sourate 5, verset 65 : Si les gens du Livre avaient la foi et la piété, Nous aurions certainement effacé leurs méfaits et les aurions certainement introduits dans les jardins du délice.

Coran, sourate 5, verset 82 : Tu trouveras certainement que les Juifs et les polythéistes sont les ennemis les plus acharnés des croyants. (…)

Coran, sourate 9, verset 30 : Les juifs ont dit : « Uzayr est fils d’Allah » et les chrétiens ont dit : « Le Christ est fils d’Allah ». Telle est la parole qui sort de leurs bouches. Ils répètent ce que les infidèles disaient avant eux. Qu’Allah les anéantisse ! Comme ils s’écartent de la vérité !

Coran, sourate 62, verset 5 : Ceux qui ont été chargés de la Torah mais qui ne l’ont pas appliquée sont pareils à l’âne qui porte des livres. Quel détestable exemple que celui de ces gens qui traitent de mensonges les versets d’Allah ! Allah ne guide pas les gens injustes.

Hadith (Bukhari 3593) : Abdallah Ibn Umar a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire : « Vous combattrez les juifs et vous aurez la victoire sur eux ; puis les pierres vous diront : Ô Musulman, derrière moi se trouve un juif : tue-le ! ».

Hadith (Muslim 2922) : D’après Abû Hurayra, l’Envoyé d’Allah a dit : « L’Heure Suprême ne se dressera pas avant que les musulmans ne combattent les juifs. Les musulmans tueront les juifs jusqu’à ce que les rescapés de ces derniers se réfugient derrière les pierres et les arbres qui appelleront alors le musulman en disant : « Ô musulman ! Ô serviteur d’Allah ! Voilà un juif derrière moi, viens le tuer ! », exception faite de l’arbre dit Al-Gharqad qui est l’arbre des juifs. »

Hadith (Muslim 2869) : Abû Ayyûb a dit : Un jour, le Prophète étant sorti après le coucher du soleil, entendit des voix : « Ce sont, dit-il, des juifs qui subissent le châtiment dans leurs tombeaux ».

Quant à ceux qui refusent de se soumettre, leur sort n’est pas enviable. Exemple : extrait de la Sîra, biographe de Mahomet incontestée dans le monde musulman (publiée aux Éditions Fayard, page 277), relatif à l’extermination par Mahomet des juifs (prisonniers) de la tribu juive des Banû [fils de] Quraydha :

« Le Prophète ordonna de tuer tous les hommes des Banû Quraydha, et même les jeunes, à partir de l’âge où ils avaient les poils de la puberté.

Le Prophète ordonna de faire descendre de leurs fortins les Banû Quraydha et de les enfermer dans la maison de Bint al-Hârith. Il alla ensuite sur la place du marché de Médine, la même que celle d’aujourd’hui [époque d’Ibn Hichâm], et y fit creuser des fossés. Puis il fit venir les Banû Quraydha par petits groupes et leur coupa la gorge sur le bord des fossés.

Parmi eux, il y avait Huyayy ibn Akhtab, l’ennemi de Dieu, et ka’b ibn Asad, le chef des Quraydha. Ils étaient six à sept cents hommes. On dit même huit cents et même neuf cents. Pendant qu’ils étaient amenés sur la place par petits groupes, certains juifs demandèrent à Ka’b, le chef de leur clan :

Que va-t-on faire de nous ?

Est-ce que cette fois vous n’allez pas finir par comprendre ? Ne voyez-vous pas que le crieur qui fait l’appel ne bronche pas et que ceux qui sont partis ne reviennent pas ? C’est évidemment la tête tranchée !

Le Prophète ne cessa de les égorger jusqu’à leur extermination totale. »

CONCLUSION

Des propos politiques habiles et ambigus qui ne nous disent finalement rien de bien intéressant ni de concret sur le rapport de la France à l’islamisme et qui évitent le sujet délicat de l’incompatibilité de l’islamisme avec les valeurs des sociétés occidentales, qui sont de moins en moins occidentales du fait de la politique ouvertement immigrationniste pratiquée sous l’égide de l’Union Européenne. Avec une telle politique, les peuples européens de souche doivent se préparer à disparaître. L’agonie risque d’être douloureuse mais certains pays de l’Est montrent qu’ils ne veulent pas mourir. La France va-t-elle suivre leur exemple ? La question religieuse est effectivement la question essentielle pour l’avenir de la France aujourd’hui, bien avant les questions économiques et sociales.

Attentat de Colombes : le gouvernement veille

Selon les informations données par Le Parisien, un homme, Youssef T., a foncé en voiture le lundi 27 avril 2020 sur deux policiers avec l’intention de les tuer.

S’agit-il d’un catholique français de souche, homme racisé blanc de plus de 50 ans, rendu ivre par la sur-consommation de vin de messe ? Laissons la justice se saisir de l’affaire. Heureusement, le vigoureux gouvernement français veille et nous protège des dangers qui nous menacent (plus de 260 morts dus aux attentats musulmans en France depuis 2015). Les bonnes gens peuvent dormir tranquilles.

Comment manipuler le Coran (2)

L’émission de France 2 « Islam » du dimanche 5 décembre 2019 abordait le sujet central mais ô combien délicat de la lecture du Coran. Je reviens sur les principaux aspects de cette émission qui, comme c’était prévisible, a fait la part belle aux occultations et aux mensonges. 

  • La propagande de la « contextualisation »

Pour une raison obscure, l’interprétation pacifiste et humaniste du Coran – les versets en question n’étant jamais cités, pour autant qu’ils existent – n’est jamais discutée tandis que la lecture tout simplement littérale du Coran doit, elle, toujours être remise en question car elle conduit effectivement au constat patent que l’islam est une religion belliqueuse.

La lecture du Coran est tellement insupportable que les intervenants en arrivent au paroxysme de l’absurdité : un texte écrit comme le Coran ne voudrait rien dire par lui-même. Alors à quoi cela sert-il d’écrire ? La logique musulmane semble donc bien éloignée de l’esprit français de Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».

Si la fortune historique a souri par hasard au projet stalinien de société mahométane (Mahomet ayant failli être tué à la bataille de Badr), il semble que la destinée de Mahomet aurait bien pu inspirer ces vers : « Il est certains esprits dont les sombres pensées / Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ; / Le jour de la raison ne le saurait percer. / Avant donc que d’écrire apprenez à penser. »

Et c’est d’autant plus comique que le Coran prétend à tout bout de champ être un texte « parfait et explicite ».

Comment manipuler le Coran (1)

L’émission de France 2 « Islam » du dimanche 5 décembre 2019 abordait le sujet central mais ô combien délicat de la lecture du Coran. Je reviens sur les principaux aspects de cette émission qui, comme c’était prévisible, a fait la part belle aux occultations et aux mensonges. 

  • Jihad / Kital : de l’art de noyer le poisson

L’expression « al jihad fi sabil Allah » ou « combat dans la voie de Dieu » est une expression fréquente dans le Coran.

Ce combat est d’abord pour le croyant un effort à faire sur soi-même pour se conformer aux préceptes religieux qui doivent gouverner sa vie, mais aussi et clairement en islam un combat si nécessaire guerrier contre les non-musulmans, comme en témoigne abondamment tant la biographie de Mahomet que les hadiths de la Sunna. Toutefois, afin d’occulter le caractère tout à fait guerrier que peut indubitablement recouvrir le « jihad », certains intellectuels ou religieux musulmans prétendent que la connotation guerrière ne se retrouverait que dans le terme arabe « kital » qui renvoie plus directement et sans équivoque au fait de tuer.

Bien entendu, les propos de cet intervenant ne font l’objet d’aucune contradiction. Cette querelle linguistique est à vrai dire de peu d’intérêt en réalité si l’on suit l’exemple de Mahomet qui a enchaîné à partir de Médine razzias et pillages, guerres offensives, assassinats nominatifs, extermination des juifs, etc. J’ai eu l’occasion de documenter abondamment ces différents faits sur ce site.

D’ailleurs l’intervenant se contredit lui-même puisqu’un peu plus tard dans l’émission il précise que « le jihad n’est pas une obligation » : or si le jihad est bien l’effort du croyant sur lui-même, comment ce jihad ne peut-il pas faire partie des obligations essentielles du croyant ? Cela n’a aucun sens. L’intervenant se prend les pieds dans ses propres mensonges.

Au bout du compte, ces distinguos linguistiques et rhétoriques subtils ont seulement pour objectif d’occulter ce qu’a été Mahomet lui-même selon les sources musulmanes elles-mêmes : un homme de guerre, dès qu’il s’est agi d’imposer une autorité qui n’arrivait pas à s’imposer par le souffle de sa spiritualité. 

Religion self-service et ignorance

L’émission interreligieuse diffusée le 25 novembre 2019 sur France 2 était, une fois encore, l’occasion de faire croire au public que toutes les religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islamisme) ont le même Dieu et appellent de la même façon à la tolérance et à la paix, au point qu’on pourrait croire que c’est bonnet blanc et blanc bonnet. La religion devient ainsi un produit self service que chacun arrange à sa sauce : c’est bien commode.

Le summum de la démonstration était constitué par un reportage sur une famille où, de longue date, le père (Gilbert) est chrétien et sa femme (Aïcha) musulmane (on se doute que les couples juif-musulmane ne courent pas les rues…) et dont les trois enfants ont chacun librement choisi leur religion, sans que ceux-ci d’ailleurs justifient leur choix, ce qui aurait été très intéressant, les deux fils ayant choisi comme par hasard l’islamisme et la fille le christianisme.

Les propos tenus par ces parents et leurs enfants (ex. « La laïcité, pour moi, c’est d’accepter tout le monde. La base de la France, c’est quand même… On est quand même des laïcs, quoi. ») font preuve d’une grande et louable tolérance et ouverture d’esprit mais dont on peut penser qu’elle confine surtout à l’ignorance des principes et valeurs élémentaires qui gouvernent le christianisme et l’islamisme.

Mais le clou du spectacle était le moment où, recevant peut-être par hasard un coup de téléphone de la famille algérienne, la belle-soeur d’Aïcha rappelle à sa belle-famille (conformément au contenu du Coran qui soumet la femme à l’homme et établit la supériorité de la communauté musulmane sur toutes les autres communautés humaines) qu’il faut « de préférence que l’homme soit musulman et la femme chrétienne, comme cela, leurs enfants seront des musulmans. » : ben voyons ! Chassez le naturel, il revient au galop !!

La vie de Mahomet selon les sources musulmanes : quel embarras…

France 2 a consacré en avril 2019 deux émissions hebdomadaires du dimanche matin à la vie de Mahomet telle qu’elle ressort des sources musulmanes. Je propose de revenir sur quelques aspects de ces deux émissions assez laborieuses.

  • La Sira d’Ibn Ishâq constitue bien la biographie de référence de Mahomet

J’ai déjà écrit sur ce site à ce propos : on ne peut que conseiller à tous de lire cette biographie disponible en français et dans d’autres langues européennes pour prendre véritablement la mesure du personnage de Mahomet et sortir de la pure invention ou de la projection d’une figure qui n’a pas existé.

  • Mahomet est « le modèle à suivre » pour les musulmans

En dépit des guerres et des atrocités commises par Mahomet selon les sources musulmanes elles-mêmes, Mahomet reste la figure centrale de l’islam et le modèle à suivre.

En réalité, l’impossibilité congénitale des musulmans à voir la réalité mahométane et le refus obstiné de tout esprit critique conduisent nécessairement les musulmans à un surréalisme religieux et hagiographique fondé sur une spiritualité pauvre et un personnage « mythique », de même que certains ont pu restés fascinés par Hitler, Staline, Mao, Che Guevara et combien d’autres figures « mythiques ».

  • L’inculture des musulmans

Quiconque prend la peine d’interroger précisément les musulmans sur la vie de Mahomet, en particulier parmi les musulmans établis en Europe, constate rapidement une profonde inculture, mais qui a au moins l’intérêt de contribuer à excuser que Mahomet puisse encore être considéré comme un modèle.

  • La fuite de Mahomet à Médine

Il est toujours curieux de constater que l’hégire, c’est-à-dire la fuite de Mahomet et de ses compagnons à Médine, constitue en quelque sorte le début de la société musulmane. Se glorifier d’une fuite n’est pas en effet très commun.

En tous cas, il est intéressant, comme le fait un des invités, de ramener cet événement à ce qu’il était réellement : prosaïquement la recherche d’un environnement social et tribal plus favorable pour nouer des alliances guerrières, le message religieux étant tout à fait annexe dans ces circonstances.

  • Les guerres de Mahomet

Alors que les guerres offensives de Mahomet sont un problème central pour une religion prétendument d’amour et de paix, cette question ne fait l’objet que d’un seul échange en fin de deuxième émission. Cela étant, il faut reconnaître que la question est posée, ce qui est loin d’être le cas en général car ce sujet constitue un tabou central de l’islam dans son rapport actuel à l’Occident.

Le premier intervenant qui tente de répondre à cette question sur le comportement de Mahomet lui-même soit n’a pas compris la question, soit la dévie volontairement vers une problématique religieuse postérieure de plus d’un siècle à la vie de Mahomet. C’est le second intervenant qui finalement ose dire les choses : Mahomet et ses musulmans ont pour objectif de faire du monde mécréant un monde musulman, s’il le faut par la force et les guerres pour parvenir à la soumission ou à la conversion des mécréants.

Quoi dire de plus ? N’est-ce pas simple et clair ?

Les quatre premiers califes, prétendument « bien guidés », absents de l’histoire ?

Article de la série consacrée au livre de Robert Hoyland : « Dans la voie de Dieu » (http://islametoccident.fr/?p=4814).

« Si nous pouvons discerner l’existence d’une structure de commandement pour la mise en œuvre des premières conquêtes, nous n’avons quasiment aucune information contemporaine concernant les califes de Médine (632-660). Peut-être est-ce dû au millier de kilomètres de montagnes, de steppes et de déserts séparant Médine de villes comme Damas et Bassorah, ou bien aux turbulences de ces années-là, qui pouvaient perturber les voies de communication habituelles. Quelle qu’en soit la raison, les auteurs contemporains des quatre premiers califes – Abu Bakr (632-634), Umar (634-644), Uthman (644-656) et Ali (656-660) – n’ont quasiment rien écrit à leur sujet, et leurs noms n’apparaissent ni sur des pièces de monnaie, ni sur des inscriptions, ni sur des documents. Ce n’est qu’avec le cinquième calife, Muawiya (661-680), que l’on relève les premières preuves de fonctionnement d’un gouvernement arabe : son nom apparaît de fait sur tous les documents officiels de l’État. Posté à Damas en tant que gouverneur de Syrie pendant 20 ans (640-660), Muawiya avait travaillé avec les administrateurs provinciaux locaux et était donc beaucoup mieux placé que ses prédécesseurs – établis dans la lointaine Médine – pour commencer la construction d’un État centralisé, indispensable pour que les conquêtes puissent constituer un héritage durable. Cette politique le rendit cependant impopulaire car de nombreux groupes n’apprécièrent pas beaucoup de devoir renoncer ne fût-ce qu’à une partie de leur butin et de leur autonomie au profit d’un organisme central. »