Les droits de la femme en Afghanistan : des raisons d’avoir peur ?

Beaucoup de commentateurs occidentaux s’émeuvent aujourd’hui de l’impact de la prise de pouvoir des Talibans sur la condition de la femme en Afghanistan. Ces bonnes âmes se manifestent pourtant peu de façon générale sur la condition de la femme dans les pays musulmans orthodoxes, notamment au Moyen-Orient.

1) La cristallisation de l’attention autour de la burqa

Par son aspect obscurantiste aux yeux des occidentaux, la burqa est devenue le symbole de l’obscurantisme des talibans ? Qu’en est-il ?

Le niqab est dans la culture musulmane le tissu porté pour cacher le visage en sus du voile. La Tradition (Ibn Saad) mentionne qu’Aïcha sortit une fois en niqab pour aller voir une nouvelle future femme de Mahomet à la porte de Médine ; la Tradition mentionne ce fait comme a priori assez exceptionnel. Une autre Tradition (Ibn Sirin) indique que le niqab n’aurait été qu’une mode au temps de l’Arabie mahométane. De nos jours, dans certaines régions des pays du Golfe, il peut être remplacé par un masque en cuir.

À côté du niqab apparut semble-t-il à la même époque la burqa, liée a priori à l’habillement des femmes des bédouins, mais le manque de sources historiques rend hasardeuse une description précise. La burqa est un voile qui recouvre la totalité du corps de la femme, des pieds jusqu’à la tête, de couleur habituellement noire ou bleue. Dans certains cas, les mains doivent même être couvertes et les yeux grillagés.

Même si la burqa n’est aucunement une obligation musulmane, cette pratique patriarcale est fortement ancrée dans la tradition afghane et est plus fréquemment suivie de nos jours dans certains pays comme l’Iran, le Pakistan, et, de façon plus récente, a intégré la culture des pays du Golfe et d’Égypte notamment. Cette pratique reste très minoritaire dans le monde musulman et est souvent le fait des musulmans les plus radicaux (et de facto les plus anti-occidentaux).

2) La question plus générale de la condition de la femme dans le monde musulman

Si la burqa constitue un symbole, qu’en est-il de façon plus générale sur la condition de la femme musulmane ?

L’obligation du port du voile islamique – qui reste un sujet controversé dans le monde musulman – en dehors du domicile, surtout dans sa version intégrale (niqab, burqa), signifie l’enfermement de la femme (pubère) dont il faut se méfier, car elle est « le symbole du péché », étant entendu que dans la culture musulmane le péché est conçu, non pas d’un point de vue de la morale ou de la loi naturelle mais de la charia inspirée du Coran et de la Sunna. Un acte est halal (permis) ou haram (interdit) simplement selon la définition qu’en donne Allah ou Mahomet. L’interdiction de sortir seule (sans être accompagnée par un homme qui est « licite » pour la femme, donc membre de sa famille) répond à la même préoccupation.

De façon générale, le statut de la femme musulmane ne semble guère enviable si on reprend les textes sacrés de l’islamisme :

  • L’homme est par nature supérieur à la femme :

Coran, sourate 2, verset 228 : (…) Quant à vos femmes, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prééminence sur elles. Allah est puissant et sage.

Coran, sourate 4, verset 34 : Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et à cause des dépenses qu’ils font pour elles sur leurs biens. (…)

  • La femme est soumise sexuellement à l’homme :

Coran, sourate 2, verset 222 : (…) Quand elles [vos femmes] se sont purifiées, allez à elles comme Allah vous l’a ordonné. (…)

Coran, sourate 2, verset 223 : Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à votre champ comme vous le voulez et œuvrez pour vous-mêmes à l’avance. Craignez Allah. Sachez que vous le rencontrerez. Toi [Mahomet] fais gracieuse annonce aux croyants !

Hadith (Bukhari 5193, 5194) : Si le mari invite la femme dans son lit, qu’elle refuse de venir et qu’il passe la nuit mécontent d’elle, les anges la maudissent jusqu’au matin.

Hadith (at-Tirmidhî 1160) : Si le mari invite la femme dans son lit, qu’elle vienne, même si elle est aux fourneaux.

  • Le monde musulman est polygame, ce qui semble difficilement compatible avec l’égalité homme-femme

Coran, sourate 4, verset 3 : (…) Épousez, comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. (…)

  • Le mari musulman a le droit de battre sa femme si nécessaire :

Coran, sourate 4, verset 34 : (…) Quant à celles [de vos femmes] dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous de leur lit et frappez-les. Si elles reviennent à l’obéissance, ne leur cherchez plus querelle. Allah est auguste et grand !

Hadith (Bukhari 5204) : Abdallah Ibn Zama rapporte que le Prophète a dit : « Qu’aucun de vous ne fouette sa femme comme on fouette un esclave alors qu’à la fin du jour il coïtera (peut-être) avec elle. »

Sîra (Biographie de Mahomet), dernier sermon de Mahomet lors du pèlerinage d’adieu : Musulmans, vos épouses ne doivent point commettre d’action gravement honteuse. Si elles le font, Dieu vous donne l’autorisation de les mettre en quarantaine et de les battre, sans trop d’excès. Si elles renoncent à leurs mauvaises actions, elles auront le droit à la nourriture et au vêtement selon l’usage.

  • La femme adultère peut être mise à mort, voire être lapidée

Coran, sourate 4, verset 15 : Celles de vos femmes qui forniquent, faites témoigner à leur encontre quatre d’entre vous. S’ils témoignent, alors confinez ces femmes dans vos maisons jusqu’à ce que la mort les rappelle ou qu’Allah en décide autrement.

Hadith (Bukhari 6818) : Abu Hurayra rapporte que le Prophète a dit : « L’enfant appartient à la couche, et au coupable la lapidation ».

Sîra (Biographie de Mahomet) : Mahomet dit : « C’est donc moi qui ai ressuscité le jugement de Dieu [la lapidation] et son écriture et l’ait pratiqué »

Il semble que ce statut peu enviable soit la combinaison de mœurs ancestrales restées dans leur jus depuis des siècles et de la perception fondamentalement peu favorable de Mahomet :

Hadith (Bukhari 3331) : On rapporte les paroles suivantes d’Abu Hurayra : « L’Envoyé de Dieu a dit : « Soyez bienveillants à l’égard des femmes, car la femme a été créée d’une côte. Or ce qui est le plus recourbé dans la côte, c’est sa partie supérieure. Si vous essayez de la redresser, vous la brisez, et si vous la laissez en paix, elle restera toujours recourbée. »

Hadith (Bukhari 2658) : D’après Abu Said al-Khudri, le Prophète a dit : « Le témoignage d’une femme n’est-il pas la moitié du témoignage d’un homme ? – Certes oui, répondîmes-nous. – Cela, reprit-il, tient à l’imperfection de son intelligence. »

Hadith (Bukhari 5096) : Selon Usama Ibn Zayd, le Prophète a dit : « Je ne laisse après moi aucune cause de trouble plus funeste à l’homme que les femmes. »

CONCLUSION

La condition de la femme afghane musulmane suit l’orthodoxie rigoureuse de la tradition musulmane, assaisonnée d’une bonne dose de patriarcat. Si les textes ci-dessus existent bel et bien (chacun peut les vérifier aisément sur internet), des variations considérables dans leur mise en œuvre existent néanmoins dans le monde musulman, la femme restant toutefois toujours inférieure à l’homme et soumise normalement tout au long de sa vie à une autorité mâle.

Les conséquences de cette vision de la femme s’ensuivent conformément à la tradition musulmane suivie localement, celles-ci pouvant être d’autant plus choquantes pour le monde occidental que la notion de « morale » ou de « justice », au sens occidental, n’est pas prise en compte, la morale musulmane étant simplement ce qui est prescrit par les textes sacrés musulmans. Le monde musulman a un référentiel dans ce domaine radicalement différent de celui du monde occidental.

Lorsque le gouvernement français s’émeut de la condition de la femme dans l’Afghanistan des Talibans, il remet en réalité implicitement mais directement en cause le modèle sociétal musulman issu en droite ligne de Mahomet : est-il prêt à assumer jusqu’au bout cette critique fondamentale face à l’ensemble du monde musulman et à une France dont l’islamisation, favorisée au demeurant par sa propre politique aux dépens des racines chrétiennes de la France, est de toutes les façons inexorable du fait de l’évolution démographique ?

Religion self-service et ignorance

L’émission interreligieuse diffusée le 25 novembre 2019 sur France 2 était, une fois encore, l’occasion de faire croire au public que toutes les religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islamisme) ont le même Dieu et appellent de la même façon à la tolérance et à la paix, au point qu’on pourrait croire que c’est bonnet blanc et blanc bonnet. La religion devient ainsi un produit self service que chacun arrange à sa sauce : c’est bien commode.

Le summum de la démonstration était constitué par un reportage sur une famille où, de longue date, le père (Gilbert) est chrétien et sa femme (Aïcha) musulmane (on se doute que les couples juif-musulmane ne courent pas les rues…) et dont les trois enfants ont chacun librement choisi leur religion, sans que ceux-ci d’ailleurs justifient leur choix, ce qui aurait été très intéressant, les deux fils ayant choisi comme par hasard l’islamisme et la fille le christianisme.

Les propos tenus par ces parents et leurs enfants (ex. « La laïcité, pour moi, c’est d’accepter tout le monde. La base de la France, c’est quand même… On est quand même des laïcs, quoi. ») font preuve d’une grande et louable tolérance et ouverture d’esprit mais dont on peut penser qu’elle confine surtout à l’ignorance des principes et valeurs élémentaires qui gouvernent le christianisme et l’islamisme.

Mais le clou du spectacle était le moment où, recevant peut-être par hasard un coup de téléphone de la famille algérienne, la belle-soeur d’Aïcha rappelle à sa belle-famille (conformément au contenu du Coran qui soumet la femme à l’homme et établit la supériorité de la communauté musulmane sur toutes les autres communautés humaines) qu’il faut « de préférence que l’homme soit musulman et la femme chrétienne, comme cela, leurs enfants seront des musulmans. » : ben voyons ! Chassez le naturel, il revient au galop !!

Comment manipuler les idiots utiles de l’islam

L’émission de France 2 « Islam » du 13 octobre 2019 était consacrée à la place des femmes dans l’islam. L’interview d’une imame de Copenhague est l’occasion d’illustrer la façon dont le mensonge et la dissimulation (takiyya) peuvent être utilisés sans vergogne par les représentants de l’islam pour manipuler et amadouer les « idiots utiles » de l’islam en Occident, dont la bêtise aveugle égale le rêve naïf et utopique d’une société humaine universelle fondé sur l’amour et la paix.

Quiconque n’a pas lu les textes sacrés de l’islam pourrait se faire fléchir par ce discours mensonger et lénifiant quant à la prétendue égalité des hommes et des femmes dans la religion musulmane. Pourtant, il suffit de lire :

Coran, sourate 2, verset 228 : (…) Quant à vos femmes, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance. Mais les hommes ont cependant une prééminence sur elles. Allah est puissant et sage.

Coran, sourate 4, verset 3 : (…) Épousez, comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. (…)

Coran, sourate 4, verset 34 : Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et à cause des dépenses qu’ils font pour elles sur leurs biens. Quant à celles [de vos femmes] dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous de leur lit et frappez-les. Si elles reviennent à l’obéissance, ne leur cherchez plus querelle. Allah est auguste et grand !

Hadith (Bukhari 3331) : On rapporte les paroles suivantes d’Abu Hurayra : « L’Envoyé de Dieu a dit : « Soyez bienveillants à l’égard des femmes, car la femme a été créée d’une côte. Or ce qui est le plus recourbé dans la côte, c’est sa partie supérieure. Si vous essayez de la redresser, vous la brisez, et si vous la laissez en paix, elle restera toujours recourbée. »

Hadith (Bukhari 2658) : D’après Abu Said al-Khudri, le Prophète a dit : « Le témoignage d’une femme n’est-il pas la moitié du témoignage d’un homme ? – Certes oui, répondîmes-nous. – Cela, reprit-il, tient à l’imperfection de son intelligence. »

Hadith (Bukhari 5096) : Selon Usama Ibn Zayd, le Prophète a dit : « Je ne laisse après moi aucune cause de trouble plus funeste à l’homme que les femmes. »

Hadith (Bukhari 5204) : Abdallah Ibn Zama rapporte que le Prophète a dit : « Qu’aucun de vous ne fouette sa femme comme on fouette un esclave alors qu’à la fin du jour il coïtera (peut-être) avec elle. »

Sîra (dernier sermon de Mahomet lors du pèlerinage d’adieu) : « Musulmans, vos épouses ne doivent point commettre d’action gravement honteuse. Si elles le font, Dieu vous donne l’autorisation de les mettre en quarantaine et de les battre, sans trop d’excès. Si elles renoncent à leurs mauvaises actions, elles auront le droit à la nourriture et au vêtement selon l’usage. »

Et sur le sujet de l’interdiction universelle en islam du mariage de la femme musulmane avec un mécréant :

Coran, sourate 2, verset 221 : (…) Ne donnez pas vos filles en mariage aux associateurs [dans le contexte Mecquois du VIIème siècle : règle étendue de façon générale aux mécréants] avant qu’ils ne croient. (…)

Coran, sourate 60, verset 10 : Ô croyants ! Quand viennent à vous des croyantes émigrées [de La Mecque], éprouvez-les. Allah connaît très bien leur foi. Si vous les reconnaissez comme croyantes, ne les renvoyez pas aux infidèles [à La Mecque]. Elles ne sont pas licites en tant qu’épouses pour eux, et eux non plus ne sont pas licites en tant qu’époux pour elles. (…) 

Instrumentaliser le cas de la Tunisie (dont il faudrait d’ailleurs analyser précisément les impacts réels en Tunisie même) en faisant croire qu’il est représentatif d’une façon authentique de vivre l’islam est un mensonge inouï car c’est oublier que l’interdiction du mariage entre une musulmane et un mécréant est absolue en islam et qu’aucune interprétation religieuse ne permet de revenir sur cette règle, et pour une raison très simple : le faire, c’est tout simplement renier l’islam car cette règle est au fondement même de l’islam qui s’appuie sur deux piliers essentiels : la supériorité de l’islam sur toute autre religion (et donc la supériorité de la communauté musulmane sur toute autre communauté humaine) et la supériorité de l’homme sur la femme.

  • Conclusion

Il est assez instructif de constater qu’une chaîne de télévision nationale, financée par l’État, qui fait la chasse et censure les esprits au discours politiquement incorrect mais clairvoyant, accepte par ailleurs de se faire la complice de la propagande musulmane la plus éhontée. Mais, papa CSA, outai, outai ?

Deux marqueurs de la culture musulmane

L’émission de France 2 « Islam » du 13 octobre 2019 était consacrée à la place des femmes dans l’islam. L’interview d’une femme musulmane sexologue est l’occasion d’illustrer deux marqueurs importants de la culture musulmane.

  • Une culture figée

« J’ai eu cette chance de pouvoir évoluer, de pouvoir me construire dans une famille où il n’y avait pas de tabou, de non-dit, ce qui est quand même assez rare dans le contexte maghrébo-arabo-berbéro musulman. »

  • La frustration sexuelle

« S’il y a vraiment une donnée récurrente [dans la culture musulmane], c’est l’absence d’éducation à la sexualité. »

Dans une religion qui ne s’intéresse pas à la femme (soumise sexuellement à l’homme), interdit les relations sexuelles avant le mariage et promet une multitude de femmes éternellement vierges (houris) aux bienheureux musulmans qui iront au paradis, comment s’étonner ?

Ainsi, il ne faut pas être surpris par ce qui a pu se passer à la gare centrale de Cologne lors du 1er de l’an 2016 : l’oppression sexuelle exercée sur les jeunes mécréantes occidentales (en particulier quand elles sont blondes, ce qui est encore plus excitant…) est insoutenable.

La frustration se guérit rarement et imprègne le plus souvent la vie entière d’un individu jusqu’à sa mort.

Et visiblement, le bon peuple comprend bien vite avec bon sens ce que le représentant du gouvernement allemand se refuse obstinément à nommer.

Adil El Miloudi : un digne représentant de l’islam !

On a tort de se moquer trop rapidement du chanteur marocain Adil El Miloudi quand il dit « Pour être un homme, il faut frapper sa femme ».

Rappelons en effet ce verset du Coran aux âmes prudes qui adorent le politiquement correct et qui poussent des cris d’orfraie dès qu’on ose critiquer l’islam :

Coran, sourate 4, verset 34 : « Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leur biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes à leur mari, et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leur époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous [musulmans] craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leur lit et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes haut et grand ! »

NB : traduction du Coran de Muhammad Hamidullah aux éditions Al Biruni : version recommandée par la librairie se trouvant devant l’entrée de la Grande mosquée de Paris.

Où sont les femmes ?

La fin du Ramadan est toujours marquée par la grande prière à la mosquée de Paris, comme en ce mois de juin 2018.

C’est l’occasion d’y faire résonner le grand cri de l’islam « Allah u akbar », exclamation appartenant tout autant à l’islam dit « modéré » qu’aux terroristes musulmans d’Al Qaïda, de l’État Islamique, etc., mais visiblement pas aux femmes musulmanes car leur infériorité naturelle leur interdit semble-t-il d’être présentes au côté des hommes.

 

France 2 Islam 180617 Aid

Il semble qu’il manque encore à l’islam un Patrick Juvet pour dénoncer cette injustice !

Al-Andalus : analyse d’un mythe (5)

Contexte de la série d’articles : http://islametoccident.fr/?p=4326

  • Le statut des femmes

« Il convient de rappeler ici la judicieuse remarque de Guichard sur les véritables conditions de vie des femmes en al-Andalus. Celles-ci étaient en fait très proches de celles des femmes d’Orient quant à leur état de réclusion, quant aux interdictions dont elles faisaient l’objet et quant aux difficultés qu’elles subissaient dans les relations humaines. C’est ce que confirme « Le collier de la colombe » lui-même, surtout si l’on prend en compte la misogynie de son auteur. Mais cela va encore plus loin. Tout comme dans le monde antique, les hommes cultivés et de haut rang divisaient une partie de leur temps en deux catégories de relations féminines, très différentes dans leur nature. D’un côté, on trouvait les épouses, libres à l’origine, qui étaient protégées au sein de la maison et de la famille de tout type de hardiesse ou de libertinage. De l’autre, on comptait des femmes qui étaient généralement des esclaves ou des concubines, dont les capacités intellectuelles et artistiques étaient plus grandes (elles étaient danseuses, chanteuses, poétesses) et qui servaient à faire oublier aux hommes la routine familiale. Ce sont seulement les femmes de cette seconde catégorie qui, aussi bien en al-Andalus qu’en Orient, avaient de la liberté dans leur conduite et leurs mouvements. Et ce sont également elles qui étaient estimées pour leur intelligence, leur beauté ou tout autre don de la nature. »

« Bien que l’islam ne proclame en théorie la supériorité intrinsèque d’aucune race et qu’il n’y a pas pour lui a priori d’opposition aux alliances interraciales, ce principe se contredit dans la pratique par le recours au concept de kafa’a, qui exige que les futurs mariés appartiennent à la même couche sociale. Comme il est accepté également, de manière tacite, qu’un homme non arabe ne peut en aucun cas être l’égale d’une femme arabe, le tuteur de cette dernière (l’omniprésent wali) doit l’empêcher de se laisser guider par son esprit faible et de se marier contre ses propres intérêts. C’est du moins ce que prévoit la jurisprudence islamique. Le cas de l’homme arabe est bien différent puisqu’il peut épouser des femmes de n’importe quelle ethnie (y compris des nôtres) car sa condition masculine lui garantit une supériorité qui évitera par exemple que ses enfants adoptent une autre religion que l’islam. »

L’inégalité homme-femme en islam : un bel exemple de takiya, par Najat Belkacem

L’égalité homme-femme en islam est une farce qui a offert à Najat Belkacem l’occasion de donner une magistrale leçon de « takiya ». Interrogée par Jean-Pierre Elkabbach sur cette question à l’occasion de la polémique sur le burkini à l’été 2016, Najat Belkacem (alors ministre) a nié avec brio, mais grâce aussi à l’absence de réaction de Jean-Pierre Elkabbach, que cette question ne concernât que l’islam – aucun élément tangible n’étant fourni à l’appui de la thèse mettant en cause les autres religions –. Il est tout à fait intéressant de la voir détourner avec une parfaite mauvaise foi le débat vers des considérations générales sur l’égalité homme-femme dans la société civile sans aucun rapport avec le judaïsme ou le christianisme.

Elkabbach Belkacem 160825

À l’approche de l’été, qui va offrir de nouvelles occasions d’affirmation du communautarisme musulman sur les plages, cela est instructif.

L’égalité homme-femme n’existe pas en islam

À l’occasion de la publication de la « Convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre ensemble » du Conseil Français du Culte Musulman en juin 2014, l’émission « Vivre l’islam » du 11 janvier 2015 a rappelé par la voix d’Omero Marengiu-Perria qu’« il est nécessaire [pour l’islam] de ne pas fuir certaines questions » et notamment celle de l’égalité homme-femme, celui-ci rappelant qu’« il est problématique de justifier l’égalité homme-femme par le Coran », « les droits affirmés s’inscrivant dans une société patriarcale où il n’y avait pas la notion d’égalité telle qu’on l’a posée dans le monde contemporain ».

En effet, la lecture du Coran et des hadiths fait clairement ressortir l’infériorité de la femme par rapport à l’homme : prétendre affirmer le contraire relève de la manipulation au point que les intervenants de cette émission en sont venus à reconnaître qu’« il y avait là une exégèse au secours de cette convention », ce qui constituait une attaque directe de l’honnêteté intellectuelle du C.F.C.M.. Dont acte.

France 2 Islam 150111 Islam & Citoyennete 2 Extrait 2