Islam et islamisme, frères siamois

Article de Marie-Thérèse Urvoy, islamologue française renommée (https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se_Urvoy), publié par Valeurs actuelles en liaison avec « L’incorrect », à l’occasion de la publication de son livre « Islam et islamisme, frères ennemis ou frères siamois ? »

Marie-Thérèse Urvoy rappelle dans cet article quelques évidences qui expliquent l’affaissement de la culture française aux racines chrétiennes face à la pénétration de l’islamisme qui ronge progressivement et inexorablement la société française.

« L’islam ne supporte pas de courant objecteur ou d’esprit critique, tout comme il n’accepte pas la neutralité : les infidèles qui ne sont pas islamophiles sont décrétés islamophobes par la umma qui incite, en se posant en victime, les premiers à combattre les premiers. Ainsi, en territoire infidèle [comme en France] la umma va exiger de conserver son mode de vie et ses rituels et va ainsi développer en Occident un communautarisme conquérant qui s’épanouit sur les terres anticolonialistes et individualistes. »

« Il n’y a pas (entre islam et islamisme) de différence de nature, mais seulement de degré. » Tareq Oubrou disait exactement la même chose sur les plateaux de télévision en octobre 2021 (cf. https://islametoccident.fr/?p=5894)

« L’islamiste est un musulman fidèle à ses fondamentaux. »

« La première erreur est d’accepter une rupture entre islam et islamisme. »

« Avec l’islam lui-même, aucun dialogue n’est possible, sauf à se soumettre à la parole de Dieu formulée dans le Coran, ce qui est la négation même de l’idée de dialogue. »

Intolérance et communautarisme musulmans : une synthèse limpide

Les adeptes du politiquement correct, apôtres du « vivre-ensemble » qui ne connaissent rien à l’islam, évoquent souvent dans les médias gouvernementaux européens la tolérance que recèlerait l’islam, car ni Al Qaïda, ni l’État Islamique, ni l’Arabie Saoudite (pourtant sa terre sainte), ni l’islam des mollahs, ni… n’auraient pour eux un quelconque rapport avec l’islam authentique du bienheureux Mahomet qui a pourtant massacré de nombreux juifs de Médine, mené une multitude de guerres, mettait en esclavage femmes et enfants capturés lors des batailles et les vendait sur les marchés pour se procurer des chevaux et des armes, multipliait les épouses (dont une petite fille), condamnait à mort les apostats musulmans,…

Pour rendre crédible la thèse d’un vivre-ensemble possible entre communautés religieuses différentes, il arrive que le malheureux Liban soit cité comme modèle de cohabitation harmonieuse. Or il n’en est rien. Si le communautarisme religieux libanais repose sur un équilibre dans la répartition des pouvoirs entre communautés religieuses au sein des institutions libanaises (la laïcité n’existant pas au Liban), celui-ci ne reflète aucunement une quelconque symbiose des cultures entre chrétiens, musulmans sunnites, musulmans chiites et druzes.

Voici ci-après à titre d’illustration un article d’Hussein Al-Kouatly, directeur de « Dar el-Ifta’a » (institut éducatif pour la recherche juridique islamique), cité par Antoine Saad dans son livre « Mémoires du Père Abbé Boulos Naanman ». Cet article a été publié par le quotidien libanais de langue arabe « as-Safir » le 18 août 1975, à l’heure où la guerre du Liban venait de se déclencher après des années de supposé vivre-ensemble bienheureux. Le lecteur appréciera la clarté, la lucidité et la concision du propos qui ne laissent aucune place à l’incertitude quant aux intentions de l’islam :

« L’islam, de façon claire, dicte qu’un musulman ne peut pas avoir une attitude indifférente par rapport à l’État. Par voie de conséquence, son attitude vis-à-vis du gouvernant et du gouvernement ne peut pas être molle, se satisfaisant de demi-mesures. Soit le gouvernant est musulman et le gouvernement musulman, alors le musulman est satisfait et il les appuie ; soit le gouvernant est non musulman et le gouvernement non musulman et il les refuse, s’oppose à eux et œuvre à leur élimination, en souplesse ou de force, ouvertement ou en secret (…). La question n’est pas en réalité une question de racisme religieux… C’est tout simplement que « c’est cela l’islam ». Les musulmans n’ont pas amené cette religion de la maison de leur père pour avoir le droit de la modifier ou d’y changer des choses – et il y croient – ; elle est descendue ainsi de leur prophète, religion et État, valable pour l’individu et la communauté. Cela est la loi de Dieu et la loi de Dieu ne peut subir aucun changement… »

L’Europe des juges se soumet à l’islam et valide le délit de blasphème

Dans une décision rendue ce jour (mardi 19 mars 2019), la Cour européenne des droits de l’homme a de nouveau illustré l’inanité du gouvernement des juges européens et la soumission de l’Europe politico-judiciaire à l’islam puisque cette décision bafoue ouvertement le principe même de la liberté d’expression en l’absence de toute incitation à la violence ou à la haine.

Car il s’agit juste ici de s’étonner d’une certaine forme de bêtise. En effet, quel sentiment noble et respectable peut inspirer un personnage qui, selon les sources musulmanes elles-mêmes, a, entre autres, massacré des juifs, pratiquait le pillage, vendait femmes et enfants sur les marché pour se procurer des chevaux et des armes, entretenait des relations sexuelles avec une gamine prépubère dont il aurait facilement pu être le grand-père ? Appelez cela comme vous voulez, mais gardez-vous simplement de prononcer un mot tabou, ou il vous en coûtera devant le grand tribunal inquisitorial européen…

Cette décision absurde est en réalité un aveu de faiblesse et trahit l’angoisse panique des politiques européens face à une situation qui n’est plus maîtrisée et qui conduit lentement et sûrement à la guerre civile (n’oublions pas comment les guerres de religion ont prospéré en Europe). Cette décision est symptomatique d’une Europe manifestement malade de son immigration et du multiculturalisme qui en a découlé, qu’elle ne sait plus comment soigner, et qui se trouve acculée à tenter de défendre par des voies judiciaires une religion que sa vacuité empêche de se défendre toute seule. Aurait-on connu pareille mésaventure judiciaire il y a quarante ans avant l’immigration de masse ? Certainement pas. Cherchez l’erreur…

Mais, pire que cela, cette décision trahit la conviction des responsables européens que les musulmans sont des masses incapables de supporter la moindre critique, inéducables, hermétiques à la liberté d’expression, incontrôlables, et prêtes à en découdre par la violence : il ne faut surtout pas éveiller leur courroux (déjà que la France n’est pas capable d’en finir avec 1.500 casseurs…) ! Ce n’est guère rassurant. Aussi, certains croient-ils que par sagesse c’est aux couches intelligentes à se plier aux exigences brutales du vulgaire : ceux-là ne font en réalité que creuser la tombe de l’utopie européenne multiculturelle déjà décédée.

Voici l’article du European Centre for Law and Justice :


« BLASPHÈME CONTRE MAHOMET » :
LA CEDH REJETTE LA DEMANDE DE RÉEXAMEN
« La Cour européenne des droits de l’homme a malheureusement refusé de renvoyer l’affaire E.S. contre Autriche en appel en Grande Chambre. La condamnation pénale de Mme Sabaditsch-Wolff, pour avoir assimilé à de la pédophilie l’union de Mahomet (56 ans) à Aïcha (9 ans), est donc définitive. C’est là un grave recul de la liberté d’expression. De fait, Mme Sabaditsch-Wolff a été condamnée pour avoir dit une vérité dérangeante.
 
Rarement pourtant un jugement de la Cour n’a suscité une telle unanimité contre lui. La semaine dernière encore, une vingtaine de personnalités ont cosigné une Tribune en faveur de la défense de la liberté d’expression en matière religieuse (à lire ici). Parmi elles se côtoient d’anciens musulmans, des chercheurs et intellectuels catholiques, des féministes ou encore des auteurs non-religieux. Parmi les signataires figurent notamment Waleed Al-Husseini, Rémi Brague, Chantal Delsol, Zineb El-Rhazoui, Annie Laurent, Boualem Sansal, Pierre-André Taguieff, Michèle Tribalat et bien d’autres encore.
 
L’ECLJ est intervenu devant la Cour et dans la presse dans cette affaire. Il ne s’agissait pas de défendre un droit à l’expression d’obscénités blasphématoires, mais de préserver la faculté de dire la vérité et de dénoncer les erreurs, même si cela doit déplaire.
 
Saisie d’un recours en « appel », la Cour européenne aurait pu corriger son précédent jugement ; elle a choisi de ne pas le faire, et lui a même accordé l’autorité d’une « affaire phare » censée éclairer l’ensemble des juridictions nationales. Ce jugement n’était donc pas accidentel, mais indique une orientation nouvelle. LCour impose à présent aux États l’obligation « d’assurer la coexistence pacifique de toutes les religions et de ceux n’appartenant à aucune religion, en garantissant la tolérance mutuelle ».
 
La Cour n’a pas motivé son refus de renvoyer l’affaire « en appel ». Nous ne pouvons donc faire que des conjectures.  J’y vois un glissement vers un multiculturalisme prêt à sacrifier la liberté d’expression aux exigences du « vivre ensemble ». Un tel jugement renonce à l’idéal de justice fondée sur la vérité et lui préfère celui, arbitraire, de « tolérance ».
 
Ce faisant, c’est le juge qui décide de ce qui peut être dit en fonction de sa propre conception du « vivre ensemble », et de sa crainte des réactions des personnes potentiellement offensées par ces propos.

L’avenir nous montrera si la CEDH persévère dans cette voie liberticide.
 
Grégor Puppinck

Haram & Halal : le grand bazar

L’émission de France 2 « Islam » a consacré deux épisodes à la question du haram (illicite) et du halal (licite) en islam : une occasion de constater que les choses sont loin d’être claires pour les musulmans.

  • Le principe de l’interdit

Certaines religions, en particulier le judaïsme et l’islam, font un large appel à la notion d’ « interdit », imposé à leurs croyants, sans être en mesure de justifier raisonnablement dans la plupart des cas le sens et l’intérêt spirituel de cet interdit (cf. notamment les interdits alimentaires qui contreviennent au simple bon sens, car ce n’est pas ce qui entre dans la bouche de l’homme qui souille l’homme, mais ce qui en sort).

On sait par exemple que juifs et musulmans, dont les religions sont en réalité très proches sous de nombreux aspects, abhorrent la consommation de porc tout en étant totalement incapables de justifier ce tabou. Un malheureux cochon aurait-il mordu Abraham ou celui-ci aurait-il mal digéré un petit salé aux lentilles ?

Les interdits ont surtout pour principal objectif d’asservir le croyant dans un réseau d’obligations qui l’emprisonnent physiquement et surtout mentalement, ces habitudes étant ancrées dès le plus jeune âge par une éducation essentiellement fondée sur la répétition mécanique, jusqu’à obtenir des réflexes pavloviens.

Les propos d’une des personnes interviewées sur le sujet reflètent bien la perplexité dans laquelle se trouve un croyant qui essaie de comprendre rationnellement l’origine et le sens de ces interdits :

France 2 Islam 180930 Halal 2 Signifcation

  • Qu’est-ce que le halal et le haram ?

La réponse est loin d’être claire car, comme le rappellent les intervenants, ces termes sont ambigus ou ambivalents.

France 2 Islam 180923 Halal 1 Definition

  • Quelques exemples

S’il existe de grandes catégories d’interdits, dès qu’on creuse un peu, la situation se complique visiblement rapidement.

France 2 Islam 180923 Halal 1 Exemples

La distinction entre « blâmable » et « interdit » semble porter le débat à son summum d’absurdité.

France 2 Islam 180923 Halal 1 Flou

  • La multiplication des interdits

Il semble qu’Al Ghazzali ait déjà compris il y a mille ans l’absurdité de la situation.

France 2 Islam 180930 Halal 2 Multiplication

  • La question de la viande

Comme déjà précisé dans un précédent article sur ce site, les musulmans ignorent pour leur grande majorité que la viande obtenue des gens du Livre leur est licite. La querelle du halal à l’école, dans les entreprises, etc. n’est, cela paraît évident, qu’une façon de manifester un communautarisme agressif.

France 2 Islam 180930 Halal 2 Viande

  • La question du voile

Comme le rappelle l’intervenant, « les interdits ont une histoire ». La question du voile est très débattue en islam et le port du voile est pour l’essentiel en Occident une façon de vomir publiquement la culture française, que ce soit pour les personnes d’origine immigrée qui veulent montrer leur non-assimilation dans  un pays dont elles ne supportent pas en réalité la tradition de tolérance et l’héritage culturel écrasant, ou pour les occidentales converties qui s’accrochent férocement au voile dans une soumission qui leur réserve un statut inférieur et pitoyable au regard de l’homme, et qui étalent ainsi sur leurs cheveux les stigmates de leur médiocrité.

France 2 Islam 180930 Halal 2 Voile

  • Encore et toujours la contextualisation

Face à une telle cacophonie et à ces multiples contradictions, la contextualisation, comme toujours en islam, est bien commode pour tenter de trouver une issue sans perdre la face à ce capharnaüm.

France 2 Islam 180930 Halal 2 Contextualisation

  • Les interdits, à quoi cela sert, si ce n’est même pas pour viser le paradis ?

Summum de l’abscons, le musulman est perdu en s’interrogeant sur le sens de ces pratiques puisque celles-ci ne lui assurent aucunement une meilleure place dans l’au-delà : c’est l’arbitraire divin, aucunement lié à la soumission rituelle du croyant.

France 2 Islam 180923 Halal 1 Retribution

  • Conclusion

Pour l’essentiel, les interdits sont là pour cacher un vide spirituel. Cette multitude d’interdits emprisonne l’esprit du croyant au lieu de l’ouvrir et de lui permettre de s’épanouir. La multitude d’opinions contradictoires émises par les religieux musulmans est la preuve de la confusion extrême sur cette question, qui offre néanmoins aux imams sunnites en mal de notoriété l’occasion de se distinguer dans ce grand bazar par leurs propres analyses personnelles.

Si l’islam a un secret, ce n’est sans doute pas celui qu’on croit

Les hommes de médias savent que, compte tenu de l’épouvantable médiocrité de la nature humaine, le sensationnalisme paie souvent. Ne voit-on pas toutes ces chaînes de télévision ou ces radios se vautrer pendant des heures dans la fange des catastrophes naturelles ou autres accidents épouvantables, n’ayant pourtant rien d’intelligent à en dire ?

Pour élever le débat et sortir des sentiers battus, mieux vaut se tourner vers ceux qui ont vraiment des choses à dire et dont le courage leur permet de passer outre aux tabous et aux menaces, par exemple : Radio Courtoisie (à la radio, ou sur internet dans les régions où le CSA réussit à la censurer, des tentatives d’étouffement étant toujours en cours aujourd’hui au nom sans doute de la liberté d’expression), « Répliques » sur France Culture avec Alain Finkielkraut, la revue « Éléments », ou encore (il faut l’espérer) la prometteuse émission de Frédéric Taddéi « Interdit d’interdire » sur l’abominable média Russia Today France « RT France ». Car, dans tout cela, seule compte la défense de la liberté d’expression.

Le sensationnalisme (morbide, sentimental, historique, etc.) marque aussi de son empreinte le monde de l’édition. Si un titre se doit d’être accrocheur, il faut savoir rester raisonnable ; or l’outrance se porte bien. En particulier, combien de « secrets » ne sont-ils pas censés être révélés par des livres, des émissions de radio ou de télévision ? Car pour tenter de pousser sa notoriété au niveau où son égocentrisme frustré l’appelle, l’auteur médiocre doit se distinguer par la nouveauté à tout prix du propos, voire la révélation d’un « secret », en couronnant le tout si possible d’un soupçon de complotisme face à « l’histoire officielle » .

Malheureusement, la réalité est souvent plus triviale. Dans un précédent article, j’ai attiré l’attention du lecteur sur un constat évident et important rappelé par Jérémy Ferrari, le seul humoriste français qui ait probablement jamais lu le Coran avec un minimum d’application : la plupart des musulmans ne connaissent pas leurs propres textes sacrés.

Jérémy Ferrari 2013 Connaissance du Coran

Quiconque lit sérieusement – et avec un tant soit peu d’esprit critique naturellement – le Coran et les hadiths a de grandes chances d’en venir à la conclusion que l’islam n’est pas une religion de prix Nobel. Les multiples contradictions de la doctrine, la régurgitation incompréhensible et inutile de l’histoire biblique dans le Coran, la pauvreté spirituelle du propos qui se résume peu ou prou, en tout et pour tout, à l’unicité d’Allah (« tawhid »), la substitution d’une richesse de pensée par la multiplication de rituels qui enrégimentent le croyant jusqu’à aboutir à une forme de claustration mentale (mais qui peut apporter une certaine sérénité et donc du bonheur), l’absence de réflexion et d’un véritable esprit critique : ne serait-ce pas cela en réalité le vrai secret de l’islam ?

C’est sans doute ce qu’Alfred de Musset a ressenti et exprimé, avec l’esprit de son époque, lorsqu’il écrivit le poème « Namouna », dont voici un extrait :

« Lecteur, si tu t’en vas jamais en Terre sainte,
Regarde sous tes pieds : tu verras des heureux.
Ce sont de vieux fumeurs qui dorment dans l’enceinte
Où s’élevait jadis la cité des Hébreux.
Ces gens-là savent seuls vivre et mourir sans plainte :
Ce sont des mendiants qu’on prendrait pour des dieux.

Ils parlent rarement, — ils sont assis par terre,
Nus, ou déguenillés, le front sur une pierre,
N’ayant ni sou ni poche, et ne pensant à rien.
Ne les réveille pas : ils t’appelleraient chien.
Ne les écrase pas : ils te laisseraient faire.
Ne les méprise pas : car ils te valent bien.

C’est le point capital du mahométanisme
De mettre le bonheur dans la stupidité.

Que n’en est-il ainsi dans le christianisme !
J’en citerais plus d’un qui l’aurait mérité,
Et qui mourrait heureux sans s’en être douté !
Diable ! j’ai du malheur, — encore un barbarisme.

On dit mahométisme, et j’en suis bien fâché.
Il fallait me lever pour prendre un dictionnaire,
Et j’avais fait mon vers avant d’avoir cherché.
Je me suis retourné, — ma plume était par terre.
J’avais marché dessus, — j’ai souillé, de colère
Ma bougie et ma verve, et je me suis couché. »

Or, habitués à débattre avec le secours de la raison, les Occidentaux semblent incapables de comprendre le phénomène de l’islam auquel ils sont confrontés. Cette propension en islam à répéter sans esprit critique des maximes et des comportements enseignés par tradition explique sans doute en grande partie pourquoi le dialogue raisonné avec la masse des musulmans est impossible : d’autant que confronter les musulmans à leurs propres textes sacrés et notamment à la biographie (Sîra) de Mahomet (qui fournit une description épouvantable de cet individu) est proprement insoutenable, ce qui conduit presque à coup sûr le mécréant trop critique à se voir – sans argumentation (l’expérience le confirmera immédiatement aux novices qui voudraient tenter l’expérience) – accuser de mensonge ou à subir une agressivité immédiate rendue prétendument légitime par des propos ressentis comme blasphématoires à l’égard du « Prophète » (un simple « mauvais regard » pouvant même justifier des mesures punitives en raison sans doute de la douleur provoquée par la mise à nu visuelle de cette infirmité spirituelle).

Cela étant, les musulmans, entretenus dans le culte de la vengeance post-coloniale par des Occidentaux en mal d’identité, frappés par le flux et le reflux d’une évolution sociétale qui ne leur propose en France aujourd’hui d’autres perspectives que la déferlante de l’homosexualité que l’islam abomine – suivie de près par ses rejetons que sont la P.M.A. et la G.P.A. – et qui s’accompagne de la dévirilisation sociale et sexuelle de l’homme dans un climat d’hystérisation féministe,

la multiplication délirante des « genres » issue d’une pathologie psychologique qui va jusqu’à contester les réalités biologiques les plus élémentaires, la laïcité laïcarde et athée qui n’offre plus aujourd’hui de vision du monde autre que la satisfaction de son égocentrisme jouisseur sans entraves, n’ont a priori aucune raison d’échanger leur islam fruste et pétri de contradictions contre l’inexistence des valeurs d’une société déboussolée, d’autant que judaïsme et christianisme n’ont rien de leur côté à leur proposer aujourd’hui : le judaïsme du « peuple élu » reste une religion  exclusive et non prosélyte, centrée sur son arrogance et son égocentrisme « aristocratique » ; quant au christianisme en décomposition en Europe de l’ouest, il n’ose même plus être lui-même par œcuménisme pour ne pas « froisser » ce très cher islam, ou par crainte de possibles représailles sur les chrétiens d’Orient. Face à une telle décadence, pourquoi l’islam occidental irait-il se renier pour « rien » ? Il vaut mieux encore être borgne qu’aveugle.

Cette claustration mentale que l’islam impose à ses fidèles conduit ainsi en pratique à une cristallisation identitaire et ethnique qui a néanmoins du bon pour le croyant musulman car elle le délivre de l’anxiété du questionnement spirituel et moral et le rassure dans ses choix, la soumission à Allah (« Inch Allah ») étant la réponse à tout et gage de salut. Au train où vont les choses reste à savoir quand islam et LGBT, les deux courants en vogue en ce moment en France, vont s’embrasser sur la bouche pour se donner le baiser de la mort.

Le paradis, récompense de la soumission à Allah

Beaucoup de représentants de l’islam de France contestent que l’islam soit une religion de soumission, ce qui n’a rien en soi de déshonorant, cette terminologie ayant néanmoins selon eux un caractère péjoratif. Or, que cette soumission à Dieu soit pour l’essentiel une obéissance presque aveugle à sa parole supposée être consignée dans le Coran est bien une réalité : les versets du Coran en témoignent clairement.

Il est cocasse de constater que Ghaleb Bencheikh, présentateur régulier de l’émission « Islam » de France 2, conteste dans une conférence spécifique consacrée à l’Institut du Monde Arabe au mot « islam » ( http://islametoccident.fr/?p=3938 ) cette idée de soumission alors même qu’un reportage diffusé dans l’émission qu’il dirige prend acte de cette réalité toute simple en islam : « le paradis représente pour le croyant la récompense de sa soumission à Dieu tout-puissant ».

France 2 Islam 201605 Chatiment & Recompense

La Vulgate d’Othman : un mythe

Lors de l’émission de France 2 « Islam » du dimanche 27 février 2018, il a été rappelé que, contrairement à ce que la plupart des musulmans croit, la composition du Coran s’est étalée sur une période relativement longue, et que l’idée selon laquelle le texte saint de l’islam aurait trouvé une forme stable rapidement sous la forme de ce qui est appelé la « vulgate d’Othman », une vingtaine d’années après la mort de Mahomet, est simplement fausse.

France 2 Islam 180227 Comprendre le Coran 1 Vulgate

Non, la prétendue parole d’Allah n’a donc pas été préservée des aléas de l’histoire humaine ! Ce texte, comme tous les autres textes religieux, est un texte lui aussi humain, avec les conséquences habituelles en terme de fiabilité et d’historicité.

Il est intéressant d’ailleurs de noter la mise par écrit a été tardive et n’a pas mis fin à la longue tradition de transmission orale au sein de l’islam, la mémorisation par cœur du texte coranique, sans même bien souvent en comprendre les mots et le sens, constituant une tradition bien établie au sein du monde musulman.

Au-delà de l’abrutissement auquel peut conduire la répétition mentale et mécanique de tout texte long et sans réelle signification parfois pour l’apprenant – tout cela au détriment de la réflexion et de l’esprit critique –, il ne faut pas s’étonner de la dangerosité de cette tradition dans la mesure où le texte religieux lui-même que constitue le Coran appelle dans de nombreux passages au mépris ou à la haine envers les mécréants.

On comprend mieux alors, pourquoi le grand islamologue Mohammed Arkoun disait toujours que « le Coran ne doit pas être mis entre toutes les mains », ce qui est pour le moins stupéfiant pour un texte présenté comme un texte d’amour et de paix.

France 2 Islam 180227 Comprendre le Coran 1 Par coeur

La soumission en islam : pourquoi un tel déni ?

  • La soumission en islam : la position schizophrénique de Ghaleb Bencheikh

Ghaleb Bencheikh, musulman pondéré et cultivé, présentateur attitré de l’émission de France 2 « Islam » diffusée le dimanche matin sur France 2 revient, dans le cadre d’une conférence sur le mot « islam » organisée par la société des amis de l’Institut du Monde Arabe en septembre 2016, sur la signification du mot « islam ».

Pour lui, le mot islam se réduit étymologiquement à « entrée dans la paix » et correspond à une « pacification intérieure, pacification de l’âme ».

Amis IMA Islam 160905 Soumission 2

À vrai dire, on ne voit pas bien l’importance de cette précision étymologique, si ce n’est que le terme français de « soumission » fait écho au titre du livre de Michel Houellebecq publié le 7 janvier 2015, au moment même du massacre de « Charlie Hebdo » (et de l’Hyper Cacher) perpétré par des terroristes musulmans, fiction qui décrit l’arrivée au pouvoir en France d’un président de la République musulman qui va instaurer la chari’a dans un contexte de lâcheté des élites politiques ayant fait leur deuil de l’identité française. Cet écho est insupportable à Ghaleb Bencheikh au point que celui-ci perd son sang-froid et se livre à une attaque vile en traitant Michel Houellebecq d’« écrivaillon ». Il est dommage que cette personnalité très cultivée s’abaisse ainsi à une telle vilénie.

Les mots arabes dérivent d’une racine composée de 3 lettres, voire 4, d’une grande richesse de sens et qui peut être à l’origine de multiples significations. Ainsi, le mot « islam » a pour racine SLM de laquelle dérive de multiples sens, comme obéissance, soumission, abandon, paix, etc.. Ainsi, les musulmans reconnaissent en Abraham le premier « musulman » au sens de sa soumission totale à Dieu, ce qui le fait ainsi entrer dans la « paix de Dieu ». Il a ainsi par exemple accepté de sacrifier son fils Isaac, avant que le bras de Dieu ne le retienne finalement : ce qui est bien une preuve de soumission ultime à Dieu. S’il n’y a pas « stricte synonymie, stricto sensu, mot pour mot » avec le mot français, la notion de soumission entendue de façon restrictive comme « obéissance plus ou moins totale » est néanmoins bien présente en arabe.

Cette notion de soumission ou d’abandon à Dieu n’a donc en soi rien de problématique. On retrouve par exemple cette notion dans le catholicisme avec le vœu d’obéissance que font les moines et religieuses. La soumission correspond aussi au fait de « s’en remettre à Dieu dans une allégeance voulue comme telle » ainsi que le précise Ghaleb Bencheikh, celui-ci indiquant même que « ce n’est pas gênant pour un adorateur de Dieu d’être soumis à son seigneur ». Ce n’est en principe pas gênant mais que se passe-t-il si le Dieu en question, « Allah », demande à ses adorateurs de massacrer ou d’asservir tous ceux qui pensent qu’il y a d’autres dieux ou qui ne reconnaissent pas sa divinité ? C’est sans doute ce qui gêne Ghaleb Bencheikh et qui justifie son combat étymologique.

Pour ultime preuve de son analyse schizophrénique, Ghaleb Bencheikh mentionne la traduction en arabe du titre de l’ouvrage de Michel Houellebecq qui n’est pas « islam », tout en reconnaissant néanmoins que certains éditeurs ont traduit ce titre en arabe par « ist islam » qui renvoie bien à l’idée d’une soumission religieuse comme lui-même finit par le reconnaître.

Amis IMA Islam 160905 Soumission 1

Sans prolonger un débat qui n’est pas d’une importance capitale, je fournis ci-dessous au lecteur deux compléments d’information qui pourront lui être utiles : d’une part, le Coran ; d’autre part, les avis d’intellectuels musulmans, et non des moindres.

  • Le Coran

Voici quelques versets (liste non exhaustive) du Coran qui semblent clairs sur la question de la légitimité de l’emploi du terme de « soumission » (la traduction fournie ici est celle de Muhammad Hamidullah, qui m’a été recommandée par la librairie musulmane faisant face à la Grande Mosquée de Paris : beaucoup d’autres traductions sont tout à fait similaires).

Sourate 2, verset 128. Notre Seigneur! Fais de nous Tes Soumis, et de notre descendance une communauté soumise à Toi. (…)

Sourate 2, verset 132. « Et c’est ce qu’Abraham recommanda à ses fils, de même que Jacob : « Ô mes fils, certes Allah vous a choisi la religion : ne mourrez point, donc, autrement qu’en soumis ! » (à Allah).

Sourate 3, verset 19 & 20. Certes la religion acceptée d’Allah, c’est l’islam. Ceux auxquels le Livre a été apporté ne se sont disputés, par agressivité entre eux, qu’après avoir reçu la science. (…) S’ils te contredisent, dis-leur : « Je me suis entièrement soumis à Allah, moi et ceux qui m’ont suivi. (…) »

Sourate 3, verset 102. Ô les croyants ! Craignez Allah comme il doit être craint et ne mourrez qu’en pleine soumission.

Sourate 16, verset 87. Les associateurs offriront alors ce jour-là à Allah la soumission, et ce qu’ils avaient inventé sera perdu pour eux.

Sourate 12, verset 101. Ô mon Seigneur. (…) Fais-moi mourir en parfaite soumission et fais-moi rejoindre les vertueux.

Sourate 33, verset 22. Et quand les croyants virent les coalisés, ils dirent : « Voilà ce qu’Allah et Son messager nous avaient promis ; et Allah et Son messager disaient la vérité ». Et cela ne fit que croître leur foi et leur soumission.

Par ailleurs, je ne listerai pas la multitude de versets intimant aux musulmans l’ordre d’obéir à Allah et à Mahomet (ex. le verset ci-dessous), car cela serait beaucoup trop long dans le cadre de cet article. Le lecteur peut retrouver cette liste dans le « Livret musulman de premier secours » disponible en téléchargement libre : http://islametoccident.fr/?page_id=1786

Sourate 2, verset 285. (…) Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. (…)

  • Citations d’intellectuels musulmans

Tariq Ramadan : « Le mot islam lui-même signifie « soumission » à Dieu, exprimant strictement un acte d’adoration avec son horizon spirituel. Par conséquent, respecter l’identité musulmane signifie bien reconnaître cette dimension première et fondamentale de la foi et, par extension, permettre aux musulmans d’accomplir toutes les pratiques religieuses qui modèlent leur vie spirituelle. »

Malek Chebel : « Que serait l’islam sans la soumission du croyant à son créateur ? La littérature coranique a beaucoup glosé cette notion, tandis que les auteurs les plus profonds ont signalé le type de relation que le musulman doit entretenir avec Allah. Il ne s’agit pas bien sûr d’une soumission aveugle, car elle est refusée d’avance. Il s’agit d’une soumission active et fervente, d’une adhésion plus que d’une soumission, d’une foi qui brûle l’âme du croyant et non d’une posture mécanique où le croyant serait l’objet passif de sa conviction, mais sans l’apport précieux de l’âme en fusion. (…) Il ressort de tout cela que l’« abandon à Dieu » ou « soumission » n’est pas l’apanage des seuls musulmans. Dans l’absolu et vu dans une perspective coranique, tout croyant est potentiellement soumis à Dieu. À ce titre, il est déjà un « musulman » au sens premier du terme, et cela avant même l’avènement de l’islam en tant que religion historique, pour autant évidemment qu’il en exprime le khuchu préalable, à savoir l’humilité et la foi qui déterminent le rapport à Dieu. Abraham serait ainsi le premier musulman au sens même où il s’est sincèrement abandonné à Dieu. C’est ce que les théologiens musulmans appellent le hanafisme. »

Yusuf Qaradawi : « Il n’est pas nécessaire pour le musulman de connaître en détail quel est le mal pour lequel Dieu a interdit telle chose. Il se peut que lui échappe ce qui apparaît à d’autres. Il se peut que ce mal ne soit pas découvert à telle époque et qu’il devienne apparent plus tard. Le musulman doit toujours dire : « Nous avons entendu et nous avons obéi ». »

L’islam, copie du judaïsme : la prière

On sait que l’islam est une copie du judaïsme dont il se prétend être le dernier successeur : les exemples d’emprunt abondent. Parmi ceux-ci, on trouve le principe du jeûne copié des juifs après l’hégire comme le rappelle l’islamologue Tayeb Chouiref dans l’émission de France 2 « Islam ».

France 2 Islam 170702 Jeune

Il est intéressant de noter que Mahomet, ayant rejeté les juifs peu de temps après l’hégire (cf. changement de direction de la prière) puisqu’ils refusaient de le reconnaître – jusqu’à décider de les massacrer dans certains cas –, en vint effectivement ensuite (2ème année de l’hégire) à établir ses propres règles de jeûne avec le jeûne du ramadan pour couper le cordon ombilical qui le liait encore aux juifs.