La fin annoncée de l’égorgement en Belgique ?

La Cour constitutionnelle confirme l’interdiction d’abattage sans étourdissement préalable

https://www.lalibre.be/belgique/societe/2021/09/30/la-cour-constitutionnelle-confirme-linterdiction-dabattage-sans-etourdissement-prealable-IPF7M2T5AJC3LIRMDRVNI4EC5A/

La Cour constitutionnelle a rejeté jeudi les recours introduits contre l’interdiction wallonne et flamande de l’abattage d’animaux sans étourdissement préalable. Cette obligation générale de prévoir un étourdissement de l’animal (éventuellement réversible) est en vigueur dans les deux Régions depuis 2019. Des associations religieuses islamiques et des personnalités de la communauté juive s’étaient tournées vers la Cour constitutionnelle pour tenter de faire annuler les décrets concernés. L’Exécutif des Musulmans de Belgique ainsi que le CCOJB (Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique) font partie des nombreux requérants.

Pour ceux opposés à l’interdiction de l’abattage sans étourdissement, il y avait là violation de la liberté de religion. L’abattage rituel ne prévoit en effet pas d’étourdissement de l’animal, qui doit être intact avant la mise à mort. La Cour admet que l’obligation générale d’abattage avec étourdissement restreint d’une certaine manière la liberté de religion des croyants juifs et islamiques, mais appuie également que « la protection du bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles constitue un objectif légitime d’intérêt général », communique-t-elle en parallèle de son arrêt. Il y a consensus scientifique sur le fait que l’étourdissement préalable est le meilleur moyen de réduire la souffrance de l’animal. La Cour note également que les deux Régions ont veillé à écouter les intervenants et ont tenté de trouver un équilibre en autorisant un « étourdissement réversible » pour les abattages religieux. Il s’agit d’un étourdissement électrique (électronarcose) qui provoque une perte de conscience et de sensibilité de l’animal, mais qui n’entraine pas la mort, d’où son aspect « réversible ».

« La liberté de pensée, de conscience et de religion doit être interprétée à la lumière des conditions de vie actuelles et des conceptions prévalant de nos jours dans les États démocratiques », ajoute encore la Cour constitutionnelle dans sa communication. Or, la protection du bien-être des animaux constitue « une valeur éthique à laquelle il est attaché une importance accrue dans la société belge, ainsi que dans d’autres sociétés contemporaines », selon la Cour.

La haute juridiction a rejeté les autres griefs qui avaient été avancés par les requérants: non-respect du principe de séparation de l’Église et de l’État, du droit au travail et au libre choix d’une activité professionnelle, et du principe d’égalité et de non-discrimination.

La Cour belge s’était tournée vers la Cour de Justice de l’Union européenne, s’interrogeant sur l’interprétation à donner aux règles européennes en la matière (protection des animaux au moment de la mise à mort). Celle-ci avait répondu en décembre 2020, allant clairement dans le sens du maintien de l’interdiction de l’abattage sans étourdissement. Elle estimait que les règles européennes n’empêchaient pas d’adopter des règles supplémentaires pour une plus grande protection des animaux, y compris pour les abattages religieux.

L’association Gaia, qui est intervenue dans les échanges à la Cour constitutionnelle, a réagi très positivement à l’arrêt, jeudi. « On met ainsi fin à un long combat juridique au bénéfice de décrets démocratiques qui visent uniquement à prévenir de la souffrance animale évitable et confirmée scientifiquement », a commenté son président Michel Vandenbosch, via communiqué. « Prochaine étape: la Région bruxelloise », ajoute Gaia. L’association rappelle que le ministre bruxellois compétent, Bernard Clerfayt (DéFI), avait indiqué attendre l’arrêt définitif de la Cour constitutionnelle. Il n’y a plus aucune raison de ne pas introduire une interdiction légale de l’abattage sans étourdissement dans la capitale, estime l’organisation.

M. Clerfayt a lui-même annoncé, juste après la publication de l’arrêt, qu’il mettrait le dossier sur la table du gouvernement Vervoort avant la fin du mois d’octobre.

Le CCOJB, qui était partie requérante, parle quant à lui d’un « retour à la case départ ». Pour le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique, la Cour constitutionnelle « refuse de protéger les minorités religieuses ». Son président Yohan Benizri voit dans l’arrêt une permission de la chasse « par tradition », mais un refus d’une « exception similaire » pour la communauté juive, « et ceci au nom du bien-être animal de pauvres bêtes qui ne sont nées que pour finir dans nos assiettes ». « Le combat ne s’arrêtera pas pour autant », annonce-t-il.

La comparaison avec la chasse et la pêche, où les animaux sont en effet tués sans étourdissement, avait été également examinée par la CJUE, dont les arguments sont repris par la Cour constitutionnelle. La Cour met essentiellement en avant qu’il s’agit de situations très différentes dont on ne peut pas comparer les paramètres.

La place des excréments dans l’islam

L’islam, comme le judaïsme, est une religion profondément ancrée par ses textes fondateurs dans les rituels. Dans les deux cas, on peut légitimement s’interroger sur le lien entre spiritualité et gestes du quotidien, et surtout sur l’effet abrutissant en général des rituels, méthode d’embrigadement des brebis décérébrées, déconnectés de ce qui devrait être le centre de toute religion et spiritualité : le cœur. Car l’on ne voit bien que par le cœur.

Les rituels, même consternants, du judaïsme peuvent souvent prêter à sourire, comme cette interdiction ubuesque d’utiliser des appareils électriques lors du shabat, imposant par exemple aux juifs religieux de rester dehors en attendant de croiser quelqu’un entrant ou sortant d’un immeuble doté de digicode ou d’ouverture électrique de porte. Sans doute Moïse s’était-il coincé un jour les doigts dans la prise. C’est quand même embêtant d’être adepte d’une religion qui vous empêche d’ouvrir les portes. Et je ne parle pas des règles délirantes de la cachrout. On voit bien ici que le ridicule ne tue plus depuis bien longtemps.

  • L’insurpassable islam

Mais il semble dans ce domaine que l’islam soit insurpassable. Voici ainsi un florilège de hadiths parfaitement authentiques sur la conduite à tenir selon la Sunna vis-à-vis des excréments. Comment uriner, déféquer, s’essuyer, etc., conformément à la pratique de Mahomet ? Voilà bien des questions qui semblent être d’une si grande conséquence en islam pour la pureté de l’esprit.

Bukhari n°224 : Hudhayfa dit : « Le Prophète se redit auprès d’immondices qu’on avait accumulés en tas, et là, il urina debout. Puis il demanda de l’eau ; je lui en apportai et il fit sa petite ablution. » http://sunnah.com/bukhari/4/91

Bukhari n°144 : Abu Ayyub Al-Ansari a rapporté que l’Envoyé de Dieu a dit : « Quand l’un de vous satisfait un besoin naturel, qu’il ne fasse pas face à la qibla [direction de La Mecque] et qu’il ne lui tourne pas non plus le dos ; tournez-vous alors soit vers l’ouest, soit vers l’est. » http://sunnah.com/bukhari/4/10

Bukhari n°142 : D’après Wasi Ibn Habban, Ibn Umar lui dit : « Il y a des gens qui prétendent qu’il ne faut pas s’accroupir pour un besoin naturel avec le visage tourné du côté de la qibla [direction de La Mecque] ou du côté de Jérusalem. Or moi, un jour que j’étais monté sur la terrasse d’une maison à nous, je vis l’Envoyé de Dieu satisfaire un besoin naturel accroupi sur deux briques et le visage tourné vers Jérusalem. » http://sunnah.com/bukhari/4/11

Bukhari n°161 : Selon Abu Hurayra, le Prophète a dit : « Que celui qui fait ses petites ablutions rejette l’eau qu’il a aspirée par les narines et que celui qui essuie ses excréments avec des pierres en emploie un nombre impair. » http://sunnah.com/bukhari/4/27

Bukhari n°153 : Abu Qatada a rapporté ces paroles de l’Envoyé de Dieu : « Quand l’un de vous boit, qu’il ne respire pas en buvant dans le vase ; quand il va à la garde-robe [aux toilettes], qu’il ne touche pas sa verge avec la main droite et qu’il ne s’essuie pas de la main droite. » http://sunnah.com/bukhari/4/19

  • Conclusion

Il est peu probable que ces considérations excrémentielles élèvent l’esprit ; elles auraient plutôt tendance à le tirer vers le bas. Peut-être cela a-t-il un lien avec la psychologie apparemment pathologique de Mahomet au regard de la question scatologique :

Bukhari n°142 : Anas dit : « Voici la parole que prononçait le Prophète quand il entrait dans les cabinets d’aisance : « Ô mon Dieu, je me réfugie auprès de toi, contre les démons mâles et les démons femelles. » http://sunnah.com/bukhari/4/8

Mais heureusement, quoi qu’il arrive, le musulman peut être rassuré : il est toujours moins impur que le mécréant.

Bukhari n°283 : Abu Hurayra, encore en état d’impureté majeure [transpiration], rencontra le Prophète dans une rue de Médine : « Je m’éloignai aussitôt de lui, dit-il, et allai procéder à la grande ablution. Quand je revins, le Prophète me dit : Où étais-tu donc allé, Abu Hurayra ? – J’étais en état d’impureté majeure et n’ai pas voulu rester en ta compagnie, répondis-je, alors que je n’étais pas purifié. – Transcendance de Dieu ! s’écria le Prophète, sache que le musulman n’est jamais impur. » http://sunnah.com/bukhari/5/35

Crachat et ramadan : des propos hallucinants, vraiment ?

Un médecin vient de susciter sur CNews un tollé en évoquant, en pleine pandémie de coronavirus, le problème des crachats liés notamment à certains rites religieux comme le ramadan. 

Bien entendu, tous les défenseurs de l’islam ont poussé des cris d’orfraie et certains semblent envisager de poursuivre ce médecin en justice. 

Qu’en est-il vraiment ? 

La propreté au temps du Prophète dans les lieux saints n’était visiblement pas une évidence si l’on en juge par les sources musulmanes (que chacun peut vérifier) : 

Sahih Bukhari 219 : Selon Ana ibn Malik, le Prophète vit un bédouin uriner dans la mosquée. « Laissez-le faire », dit-il. Puis, quand le bédouin eut terminé, il demanda de l’eau et la répandit en cet endroit.

S’agissant du crachat, c’était visiblement une façon de faire habituelle chez les musulmans au sein même des mosquées : 

Sahih Bukhari 405 : D’après Anas, le Prophète ayant aperçu une tache de mucosité buccale sur le mur de la qibla [dans la mosquée, mur indiquant la direction de La Mecque] en fut très peiné et son mécontentement se manifesta sur son visage. Il se leva, frotta la tache avec sa main et dit : « Lorsque l’un de vous accomplit la prière, il est en tête à tête avec Dieu. Que personne de vous ne crache donc dans la direction de la qibla mais qu’il le fasse soit à sa gauche, soit sous ses pieds. » Alors, prenant un pan de son manteau, il cracha dessus, puis il replia cette partie de l’étoffe l’une sur l’autre en disant : « Ou bien, faites ainsi. » 

Pour ce qui concerne le lien avec le ramadan, il existe en effet puisqu’il est interdit à un musulman d’avaler pendant le Ramadan certaines choses sous peine de rompre le jeûne. 

Voici quelques références issues d’un ouvrage classique de jurisprudence musulmane (chaféite) « Umdat as-Salik wa ‘Uddat an-Nasik » (« Le soutien du voyageur et les ressources de l’homme pieux »), ouvrage écrit principalement au XIVème siècle par le lettré Shihabuddin Abu al-‘Abbas Ahmad ibn an-Naqib al-Misri et dont la traduction anglaise a été examinée et déclarée conforme à la foi et à la pratique de la communauté sunnite actuelle selon le certificat délivré en 1991 par la très respectée université Al-Azhar du Caire. 

Il y est par exemple écrit dans la section i1.18 que les événements suivants rompent le jeûne (traduit de l’anglais) :

(11) avaler la salive qui a quitté la bouche, comme lorsqu’on humecte à plusieurs reprises un fil pour le faire passer dans le chas d’une aiguille, réintroduisant ainsi dans la bouche de la salive qui était passée sur le fil ;

(12) avaler de la salive dont la qualité a été altérée, comme lorsqu’on humecte une aiguille pour la faire passer dans le chas d’une aiguille et qu’une partie de la teinture du fil reste dans la bouche et est avalée ;

(13) avaler de la salive rendue impure par un contact avec un élément impur, comme par exemple lorsqu’une personne crache une salive contenant le sang venant d’un saignement buccal et qu’elle avale le reste de sa salive sans avoir toutefois préalablement rincé sa bouche avec de l’eau ;

(14) avaler une mucosité présente dans le fond de la bouche alors qu’il aurait été possible de la cracher à l’extérieur de la bouche ;

  • Conclusion

La jurisprudence musulmane donne ainsi de multiples occasions au musulman de craindre un mauvais comportement le conduisant à cracher plutôt que d’avaler sa salive en application du sage « principe de précaution » tellement en vogue dans la société occidentale moderne. 

On peut aussi consulter pour s’en assurer Éric Zemmour qui semble être devenu un spécialiste vu que les islamo-racailles semblent particulièrement apprécier de lui cracher dessus.

Bienvenue dans le monde merveilleux de la haute spiritualité selon Mahomet.

Les ONG et les juges de la C.E.D.H. : 2009-2019

Courriel de février 2020 de l’European Centre for Law and Justice (E.C.L.J.) sur l’indépendance de la C.E.D.H. qui peut éclairer de façon intéressante la position ambiguë de cette institution sur la question de la critique des religions et en particulier de l’islam(isme).

« Après 6 mois d’enquête, nous rendons public un important rapport exposant l’étendue des relations entre ONG et juges de la CEDH, et les problèmes de conflits d’intérêts qui en résultent.
 
Nous avons identifié sept ONG étant à la fois actives à la Cour et comptant des juges parmi leurs anciens collaborateurs. Au moins 22 juges, sur les 100 ayant siégé depuis 2009, sont d’anciens collaborateurs ou dirigeants de ces sept ONG. Parmi celles-ci, le réseau de l’Open Society se distingue par le nombre de juges qui lui sont liés (12) et par le fait qu’il finance les six autres organisations identifiées dans ce rapport.
 
Une telle prégnance de l’Open Society et de ses affiliés est problématique à bien des égards ; mais il y a encore plus grave : il est apparu en effet que 19 de ces 22 juges ont siégé dans des affaires introduites ou soutenues par l’organisation dont ils étaient auparavant collaborateurs. Nous avons recensé 88 cas problématiques durant les 10 dernières années. Dans 12 affaires seulement, des juges se sont abstenus de siéger en raison de leur lien avec une ONG impliquée.
C’est là une évaluation basse qui ne tient pas compte des liens financiers étroits entre les ONG. Ainsi, nous n’avons pas comptabilisé les affaires dans lesquelles le lien entre juges et ONG était proche, mais indirect. Nous n’avons pas non plus recensé toutes les affaires impliquant d’autres ONG financées par l’Open Society, ni celles dans lesquelles ces ONG agissent de façon non-apparente.
 
Cette situation est grave car elle met en cause l’indépendance de la Cour et l’impartialité des juges. Il est nécessaire d’y remédier. Notre rapport fait des propositions en ce sens. Pour cela, il conviendrait en particulier d’être plus attentif au choix des candidats à la fonction de juge en évitant la nomination de militants et d’activistes. Le rapport fait également des propositions visant à assurer la transparence des intérêts et des liens entre requérants, juges et ONG, et à formaliser les procédures de déport et de récusation.
Conscient de la valeur du système de protection des droits de l’homme en Europe, l’ECLJ espère que ce rapport sera reçu comme une contribution positive au bon fonctionnement de la Cour.
 
Afin de donner une suite à ce rapport, l’ECLJ a décidé de saisir officiellement l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe conformément à l’article 67 de son règlement qui offre une procédure effective de pétition. Nous vous invitons à vous joindre à notre pétition.
 
Cette Assemblée est en charge de l’élection des juges, elle a un pouvoir d’enquête et peut adresser des recommandations aux représentants des 47 États parties à la Convention européenne des droits de l’homme, à qui nous avons également adressé ce rapport.
 
Nous avons besoin de votre soutien pour protéger l’indépendance de la Cour européenne et l’impartialité de ses juges. »

L’humanisme en islam : un concept impossible ?

L’émission de France 2 « Islam » a consacré en janvier 2020 deux épisodes au rapport bien distendu de l’islam à l’humanisme.

« L’humanisme est une création des Grecs » même si, bien entendu, le Coran prétend, comme pour le reste, être la source ultime de tout, ce qui conduit à l’affirmation surprenante, pour une religion qui ne reconnaît pas la liberté de conscience : « L’humanisme en islam puise sa source dans le texte sacré en premier lieu ».

Quoi qu’il en soit, cet « humanisme musulman » –  « l’humanisme étant un terme occidental » – n’a guère duré et n’a pu subsister que peu de temps « avant que les courants dogmatiques ne referment les voies ouvertes par les philosophes des lumières ».

Que peuvent lire les musulmans ?

L’émission de France 2 « Islam » a consacré en janvier 2020 deux épisodes au rapport bien distendu de l’islam à l’humanisme.

Après 8 siècles d’immobilisme intellectuel et culturel, est-il possible d’espérer alors qu’un intervenant rappelle que « Traditionnellement, il y a même des hadiths qui interdisent aux musulmans de lire la bible ».

Effectivement, cette interdiction est avérée et on la retrouve partout, et notamment sur internet. Voici un exemple parmi d’autres de cette justification fondée essentiellement sur la prétendue perversité des juifs et des chrétiens qui auraient falsifié leurs propres textes sacrés afin d’en extirper tous les signes qui y annonçaient d’une manière ou d’une autre l’islam ou qui se trouvent en contradiction avec le message de Mahomet. Seuls les érudits ont le droit de lire la bible, et seulement pour trouver des arguments pour trouver des raisons de rejeter voire de haïr du fait de leurs supposés mensonges juifs et chrétiens.

« Ruling on reading the Gospel and Torah

https://islamqa.info/en/answers/128850/ruling-on-reading-the-gospel-and-torah

128850. Publication : 13-12-2018

Question : Is it permissible for me, as a Muslim, to read the Gospel out of curiosity, and not for any other purpose? Does believing in the divinely-revealed books mean believing that they are from Allah, or believing in what it says in them?

Answer

Praise be to Allah.

Every Muslim is required to believe in the Torah, Gospel and Zaboor, and that they came from Allah. So he must believe that Allah sent down the Books to the Prophets, and that He sent to them scriptures that contained commands and prohibitions, exhortation and reminders, and spoke of matters of the past, of Paradise and Hell, and so on. But he should not follow them, because they have been affected by distortion, alterations and changes. So he should not keep copies of the Torah, Gospel or Zaboor, or read them, because this is dangerous, for he may end up disbelieving in something that is true or believing something that is false, because these books have been distorted and changed. The Jews, Christians and others have altered them, distorted them and changed the order of material in these books. We have no need of them because of what Allah has given us of our own book, the Holy Qur’an.

It was narrated from the Messenger (blessings and peace of Allah be upon him) that he saw part of the Torah in the hand of ‘Umar; he became angry and said: “Are you doubting, O son of al-Khattaab? I have brought to you a message that is bright and pure, and if Moosaa were alive he would have no choice but to follow me.”

The point is that we advise you and others not to take anything from either the Torah or the Zaboor or the Gospel, and not to keep any of these books. Rather if you have any of these things, then you should bury it or burn it, for the changes and alterations that have been introduced to them are evil and false. What is required of the believer is to avoid that and to beware of looking at it, for perhaps he may end up believing something that is false or disbelieving something that is true. The way to be safe from that is either to bury it or burn it.

It is permissible for a scholar who has insight to read it in order to refute Jewish and Christian opponents of Islam, as the Prophet (blessings and peace of Allah be upon him) called for the Torah when the Jews denied the punishment of stoning, so that he (blessings and peace of Allah be upon him) could have it checked, after which they admitted [that the punishment of stoning is mentioned in the Torah].

The point is that the scholars who are well versed in Islamic teachings may need to look at the Torah or Gospel or Zaboor for Islamic purposes, such as refuting the enemies of Allah, or to highlight the virtue of the Qur’an and what it contains of truth and guidance. As for ordinary Muslims, they have no right to do that; rather if they have anything of the Torah or Gospel or Zaboor, what they must do is bury it in a clean place or burn it so that no one will be misguided by it. End quote.

Shaykh ‘Abd al-‘Azeez ibn Baaz (may Allah have mercy on him).

Fataawa Noor ‘ala ad-Darb (1/9-10).

And Allah knows best. »

L’immobilisme de la pensée et de la culture musulmane

L’émission de France 2 « Islam » a consacré en janvier 2020 deux épisodes au rapport bien distendu de l’islam à l’humanisme.

Les intervenants sont d’accord pour constater que « Le grand mouvement d’ouverture de la pensée [musulmane] va s’arrêter au XIIIème siècle avec la mort d’Averroès d’abord et la mort d’Ibn Arabi ensuite ».

Si cet immobilisme de la pensée et de la culture musulmane depuis 8 siècles est avéré, est-il satisfaisant de s’en tenir à l’argument facile – voire d’une lapalissade – d’un « cycle des civilisations » ? Comment la pensée musulmane peut-elle prétendre se développer alors que le Coran prétend avoir tout dit ?

Un des intervenants établit un lien de causalité entre l’impérialisme et le colonialisme des pays occidentaux et l’étouffement de la pensée musulmane : « Il n’y a pas que le monde arabe, il y a tout le tiers-monde, qui est déchiré à cause de ces ambitions impérialistes. » Mais ce lien est pourtant bien paradoxal : la présence occidentale n’a-t-elle pas justement contribué à réveiller par l’opposition qu’elle suscitait une pensée musulmane moribonde ? 

Un autre intervenant rappelle à juste titre que le monde musulman doit d’abord s’en prendre à lui-même : « Mais il y a quand même un petit bémol : notre histoire politique, nos gouvernants depuis des siècles, ont été des despotes. Avant d’aller voir chez les croisés… » Il est en effet si facile d’adopter cette posture de la victimisation que le monde musulman aime tant.