
de la Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix
(R.A.T.P. : copyright Rémi Brague)
sans parler de toutes les autres…
L’émission de France 2 « Islam » diffusée le 19 août 2018 est revenue sur une question intéressante et importante dans un contexte occidental : la position de l’islam sur la question de l’art et du patrimoine artistique. Il est vrai que, et heureusement, l’expansion de l’islam n’a pas conduit dans l’histoire à la destruction systématique de l’art mécréant et de nombreux témoignages ont été préservés (art ou vestiges égyptiens, perses, romains, etc.).
Si la préservation a été fréquente – et on peut s’en féliciter –, il ne faut pas à l’inverse généraliser et conclure à une préservation systématique car l’histoire de l’islam contient aussi de nombreux exemples de destructions, notamment d’églises chrétiennes comme dans la mythique « Andalousie heureuse » qui n’a en réalité jamais existé (voir la série d’articles sur Al Andalous : http://islametoccident.fr/?p=4326 ). Il faut donc être prudent et étudier les choses au cas par cas.
Dans ce contexte, l’émission a abordé la question des statues et notamment celle des destructions perpétrées par l’Etat Islamique.
Ahmed Djebbar rappelle quelles sont les références scripturaires musulmanes :
France 2 Islam 180819 Patrimoine 1 Extrait 1
Ahmed Djebbar indique que la référence principale (voire unique) à ce sujet ne contient stricto sensu qu’une recommandation d’évitement car le verset 90 de la sourate 5 dit : « Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination, ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Écartez-vous en, afin que vous réussisiez » (traduction Hamidullah)
Les pierres dressées font référence, dans le contexte de l’époque mahométane, aux bétyles, pierres sacrées de l’Arabie préislamique qu’on retrouvait notamment à la Ka’ba.
Les hadiths sont clairs également sur la condamnation des statues, Mahomet ayant pour sa part fait détruire les idoles païennes de la Ka’ba.
Contrairement à ce qu’Ahmed Djebbar affirme, il y a donc bien un interdit relatif aux statues. Ce qui ne figure en revanche pas explicitement est l’ordre de procéder à la destruction des statues qui tombent sous le joug musulman, même si l’exemple qu’a donné Mahomet est clair.
Ahmed Djebbar décrit la position des Oulémas qui reste ferme sur la question des « statues » (mais contraint d’autoriser les poupées, car il faut rappeler que Mahomet autorisait sa femme la petite Aïcha qu’il avait épousé à 6 ans alors qu’il en avait 53 à jouer à la poupée avec des amies lorsqu’elle était encore petite) et alambiquée sur la question des « images » (2 dimensions) :
France 2 Islam 180819 Patrimoine 1 Extrait 2
NB : il y a précisément 7.563 hadiths dans la version « Sahih » de Boukhari que mentionne Ahmed Djebbar.
Et pour ce qui est de la question des coussins, les hadiths sur la question (une petite vingtaine : 2225, 2479, 3225, 3322, 5949, etc.) sont confus, voire contradictoires.
Si la question de la destruction des statues, sur la base du Coran et des hadiths est effectivement discutable, l’attitude de Mahomet ne laisse guère de place à l’interprétation comme il est noté dans l’émission : or, en toute logique, comment défendre la position qu’il conviendrait de préserver les statues fabriquées par les mécréants alors même que Mahomet à son époque a fait détruire toutes celles de la Ka’ba ?
C’est impossible, ou alors le Prophète n’est plus le modèle des musulmans. Voilà pourquoi les agissements de l’État Islamique sont tout à fait logiques et compréhensibles et ne résultent en rien d’un aveuglement ou d’une folie barbare ; bien au contraire : ils se fondent sur l’exemple du meilleur des musulmans : Mahomet.
À l’heure où un nouvel attentat revendiqué par l’État Islamique vient d’endeuiller l’Allemagne, il est intéressant de revenir au travers de quelques articles sur l’émission (en 2 volets) de France 2 « Islam » consacrée aux rapports de l’islam avec la violence et qui vient, curieuse coïncidence, d’être diffusée les dimanches 4 et 11 décembre 2016.
S’agissant du terrorisme musulman vis-à-vis des sociétés non-musulmanes, je rappelle, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’indiquer dans l’article consacré à l’attentat de Nice (http://islametoccident.fr/?p=3043), qu’il trouve ses racines dans le Coran puisqu’il s’agit dans la doctrine de l’islam pour Allah de jeter « l’effroi », donc d’« effrayer » les non-musulmans par la terreur non seulement de l’au-delà mais aussi ici-bas par l’entremise des musulmans (d’où les appels au jihad, au martyre, le massacre des juifs Banû Quraydha de Médine, etc.). Rappelons en effet quelques versets :
Sourate 3, verset 151. Nous jetterons l’effroi dans les cœurs des mécréants (…)
Sourate 8, verset 12. Rappelez-vous quand ton Seigneur inspirait les anges en leur disant : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez leurs cous ; frappez-les sur les doigts. »
Verset 59, verset 2. C’est Lui [Allah] qui a expulsé de leurs maisons, ceux des gens du Livre qui ne croyaient pas, en prélude à leur rassemblement [pour le jugement dernier]. Vous [croyants] ne pensiez pas qu’ils partiraient et ils pensaient que leurs fortins les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s’attendaient point et a jeté l’effroi dans leurs cœurs. Ils démolirent leurs maisons de leurs propres mains avec l’aide des croyants. Tirez-en une leçon, ô vous êtes doués d’intelligence.
L’État Islamique connaît très bien ces textes (et d’autres sur le même thème, par exemple la multitude de textes sur le martyre), qui embarrassent tellement l’islam « modéré », et ne manque pas de les citer abondamment. Face à cela, on attend toujours aujourd’hui le contre argumentaire des représentants de l’islam de France. C’est sans doute la raison pour laquelle un des intervenants de l’émission de France 2 citée ci-dessus éprouve une telle difficulté à définir et à expliquer ce qu’est la fameuse « radicalisation », et à imaginer comment « déradicaliser », car c’est imaginer un autre sens au Coran que celui qui s’impose à tout lecteur un tant soit peu de bonne foi.
France 2 Islam 161211 Islam et Violence 2 Extrait 1
Quant au procédé consistant à utiliser des engins mobiles, l’État Islamique, comme les autres mouvements fondamentalistes, a depuis longtemps capté la symbolique « effrayante » des moyens mobiles modernes et donc leur efficacité comparativement aux moyens disponibles à l’époque de Mahomet : ce genre d’attaque n’est pas une nouveauté puisque le procédé est décrit précisément dans la propagande de ces mouvements : Al Qaïda en 2010 et encore récemment l’État Islamique dans sa revue « Rumiyah » d’octobre 2016, toutes choses qui sont à la portée du public sur internet et pas seulement à celle des « spécialistes » gouvernementaux ou des universitaires.
Le plus accablant dans tout cela pour les autorités face à cette épouvantable et injustifiable violence, comme l’a rappelé le criminologue Alain Bauer dans une enceinte militaire mi 2016, est surtout que les mouvements terroristes ont beau écrire ce qu’ils vont faire et comment ils vont s’y prendre, ils ne sont pas toujours pris au sérieux.
Aussi pour les lecteurs qui veulent sortir des sentiers battus et rebattus par le politiquement correct et qui veulent vraiment tenter de mieux comprendre l’origine doctrinale de la terreur en islam et son rapport avec celle mise en œuvre par l’État Islamique, ils peuvent se reporter à mon ouvrage « Les sources doctrinales de l’État Islamique » (2 tomes de 40 pages) publié aux éditions UPPR sous format e-book en début d’année 2016 (prochainement édité en format papier).
Mais revenons maintenant dans ce premier article au premier des arguments présentés pour tenter de dissiper chez les non-musulmans le sentiment que l’islam serait une religion violente encore aujourd’hui et que « ce n’est pas cela l’islam, selon la formule consacrée ».
Selon ce premier argument, la violence serait d’une certaine façon « naturelle » et donc excusable en islam car l’islam est né dans un milieu imprégné par la violence des traditions tribales de la péninsule arabique du VIIème siècle. Comme le dit très simplement le reportage : « La violence est dans les us et coutumes de l’époque ».
France 2 Islam 161204 Islam et Violence 1 Extrait 1
À cela, on peut faire plusieurs remarques :
1) Si – laissons-nous déraisonner un instant et verser dans le monde de l’imaginaire – c’est bien Allah qui a transmis son message par la bouche de Mahomet, pourquoi Allah se sent-il lié aux coutumes tribales de l’Arabie du VIIème siècle ? A-t-il peur des hommes ? N’est-il pas censé délivrer un message universel d’amour et de paix comme nouveau guide pour les hommes ?
2) Si on met de côté la chimère d’Allah, à quoi sert d’être « prophète » si ce n’est que pour prendre acte de la brutalité des mœurs du temps sans tenter de la réformer et donc ne pas donner un autre exemple ?
3) Les mœurs dans l’antiquité romaine n’étaient guère moins brutales. Pourquoi Jésus a-t-il, lui, conservé une attitude totalement pacifique, refusant que ses partisans le défendent et jusqu’au point d’accepter de se faire crucifier ? Gandhi a-t-il eu recours à la violence ?
Quant à l’argument : « Dans une économie de survie, tuer n’a pas de sens car la perte d’un membre du groupe est une mise en danger de la tribu. », il me paraît assez incompréhensible. Il ne s’agit pas de tuer les siens mais de tuer les ennemis des autres tribus.
Enfin, conclure par : « Ainsi, la paix est la règle et la guerre l’exception. », c’est juste ignorer la pratique de Mahomet qui ne s’est pas privé de faire la guerre et de tuer, voire de massacrer, ceux qu’il considérait être ses ennemis. Voici juste pour rappel un extrait de la table des matières de la biographie de Mahomet (Sîra) à l’époque de Médine que n’importe qui peut consulter dans une bonne librairie :
S’il est probable que nous ne connaîtrons jamais les conditions entourant l’attentat de Nice, du moins pouvons-nous garder à l’esprit quelques éléments dans l’attente d’informations plus précises.
En effet, cette technique était déjà décrite en 2010 par Al Qaïda dans sa littérature. Fondée sur de gros pick-ups plus susceptibles d’éviter les barrages des forces de l’ordre du fait de leur taille, elle pouvait naturellement s’appliquer à des camions pouvant accéder à des zones particulièrement peuplées lors d’événements publics. La France était déjà mentionnée comme une cible potentielle.
Certains paragraphes sont floutés car il ne s’agit bien évidemment pas ici d’inciter ou de donner des éléments facilitant ces actes abominables, même si tout cela ne relève que du simple bon sens et a déjà été publié pour l’essentiel dans les journaux français.
Il est intéressant de noter que ces techniques d’attentat font partie du fonds commun terroriste des groupes fondamentalistes et que ce n’est pas une invention de l’État Islamique qui passe pour en être un des plus barbares.
Il semble en effet qu’une unité des forces mobiles qui devait se trouver à Nice a été réaffectée à la sécurité d’un dîner de François Hollande à Avignon le soir même. Même si rien ne prouve que cela aurait permis de limiter les dégâts compte tenu de la faible anticipation apparente de ce type d’attentat, on ne peut qu’être assez surpris par l’attitude des représentants de l’État interrogés dans cette vidéo, la tentative de dissimulation des responsabilités cédant le pas, dans un embarras certain, au mensonge qui semble être devenu un élément de langage assez banal. Les familles des victimes décédées et les victimes survivantes apprécieront.
L’enquête a semble-t-il montré que la préparation de cette action a duré des mois et bénéficié de complicités multiples. Cela n’est à vrai dire pas étonnant car l’horreur de cette action est en réalité conforme (avec des moyens modernes) à la doctrine musulmane du jihad et au Coran qui prêche la terreur (l’effroi) vis-à-vis des mécréants, comme en témoignent les versets suivants :
Sourate 3, verset 151. Nous jetterons l’effroi dans les cœurs des mécréants (…)
Sourate 8, verset 12. Rappelez-vous quand ton Seigneur inspirait les anges en leur disant : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez leurs cous ; frappez-les sur les doigts. »
Verset 59, verset 2. C’est Lui [Allah] qui a expulsé de leurs maisons, ceux des gens du Livre qui ne croyaient pas, en prélude à leur rassemblement [pour le jugement dernier]. Vous [croyants] ne pensiez pas qu’ils partiraient et ils pensaient que leurs fortins les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s’attendaient point et a jeté l’effroi dans leurs cœurs. Ils démolirent leurs maisons de leurs propres mains avec l’aide des croyants. Tirez-en une leçon, ô vous êtes doués d’intelligence.
En islam, les bons musulmans n’ont pas à se mélanger aux mécréants et surtout à fêter avec eux des fêtes païennes ou chrétiennes. Ainsi, le Conseil Européen pour les fatwas et la Recherche (dont le 1er recueil d’avis a été préfacé par Tariq Ramadan) et qui édicte la règle à suivre pour les musulmans d’Europe rappelle que « Il n’est pas permis aux enfants musulmans d’utiliser des pétards à l’occasion des fêtes chrétiennes, car cela consisterait alors à s’associer aux spécificités religieuses des chrétiens et à exprimer de la joie pour un événement qui est propre à ces derniers. Il n’y a pas d’inconvénient à utiliser les pétards et feux d’artifice en dehors de ces occasions, au cours de l’année (…). »
Gardons en mémoire ces images, non par voyeurisme mais parce que les Français ont la mémoire courte et ont du mal à reconnaître – sauf à être touchés dans leur propre chair – que le fanatisme religieux peut conduire en toute conscience à de telles extrémités dans le cas de l’islam, l’islam étant la seule religion à justifier rationnellement dans sa doctrine même l’utilisation de la la violence extrême à des fins religieuses, Mahomet en ayant été un emblématique promoteur (il suffit de lire comment il a exterminé méthodiquement et de sang-froid plusieurs centaines de prisonniers juifs de la tribu des Banû Quraydha).
Les terribles événements de Nice remettent en cause le satisfecit implicite que s’accordait le gouvernement en matière de sécurité nationale. Dans une telle situation, la question se pose de déterminer précisément la responsabilité de la chaîne gouvernementale, préfectorale, etc. dans la perpétration d’un acte réalisé conformément à une procédure bien connue, et de longue date, des services de l’État ; l’enquête nous le dira. En effet, ne pas pouvoir arrêter rapidement un ou plusieurs tireurs isolés agissant seuls est une chose, ne pas être en mesure d’empêcher par un barrage solide l’accès d’une aire bondée à un véhicule lourd en est une autre. Il aurait dû être immédiatement mitraillé.
Car ce qui vient de se passer est une technique bien documentée par les terroristes eux-mêmes dans les magazines rendus disponibles publiquement sur internet et que les services de police et anti-terroristes connaissent évidemment : il suffit de lire.
Revue « Inspire » n°1 de l’été 2010 :
Par ailleurs, un article du numéro 2 d’« Inspire » de l’automne 2010 dédié à l’utilisation des véhicules roulants comme outils de terrorisme pour « faucher les ennemis d’Allah » et « atteindre un carnage maximum » fournit des recommandations sur le choix du lieu, l’aménagement du véhicule, ou encore la nécessité de porter une arme puisque l’aventure se finit nécessairement mal compte tenu de l’impossibilité de fuir facilement sans être vu, ce qui a toutefois pour avantage d’assurer le martyr et le paradis pour le terroriste musulman. Ces recommandations ont été scrupuleusement suivies hier soir.
Et pour ce qui est de la justification idéologique, l’arme est toute trouvée : le Coran et les « dits » (hadiths) de Mahomet. Quelques tous petits exemples impossibles à nier (on pourrait en noircir au moins deux pages complètes) :
D’abord sur l’utilisation de la terreur :
Coran, sourate 3, verset 151. Nous jetterons l’effroi dans les cœurs des mécréants (…). Le Feu sera leur refuge. Quel détestable séjour que celui des injustes !
Coran, sourate 8, verset 12. Rappelez-vous quand ton Seigneur inspirait les anges en leur disant : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez leurs cous ; frappez-les sur les doigts. »
Ensuite sur la justification du martyr :
Coran, sourate 2, verset 154. Ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d’Allah qu’ils sont morts. Au contraire ! Ils sont vivants, mais vous n’en avez pas conscience.
Coran, sourate 3, verset 157. Si vous êtes tués dans le chemin d’Allah ou si vous mourez, un pardon de la part d’Allah et une miséricorde valent mieux que ce qu’ils amassent.
Coran, sourate 3, verset 169. Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d’Allah sont morts : ils sont vivants ! Auprès de leur Seigneur et bien pourvus,
Hadith authentique (Bukhari) : Anas Ibn Malik a dit : « Le Prophète a dit : Personne des élus du Paradis ne voudrait revenir en ce bas monde, dût-il posséder n’importe lequel des biens de la terre, à l’exception du martyr ; car lui, il souhaiterait revenir en ce bas monde et être tué à nouveau, et cela dix fois de suite, étant donné ce qu’il sait des faveurs divines. »
Tout ceci d’ailleurs nous montre qu’il s’agit d’actes prémédités pour des raisons religieuses, conformément aux textes musulmans sacrés, par des personnes tout à fait conscientes et responsables, et non folles comme la propagande gouvernementale veut nous le faire croire. Ou alors, qu’un responsable gouvernemental nous affirme que Mahomet était fou !
Comme le rappelait Alain Bauer il y a moins de deux mois dans une conférence publique à l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale (http://www.ihedn.fr/?q=multimedia-video-des-lundis), ces terroristes nous disent bien à l’avance ce qu’ils vont faire et comment ils vont procéder mais nous avons parfois du mal à les croire.
N’est-il pas urgent de commencer à regarder précisément ce qui est écrit dans le Coran ?
À l’heure de l’attentat d’Orlando, il est utile de revenir sur les racines de l’homophobie musulmane et de la justification de l’emploi de méthodes de guerre vis-à-vis des sociétés occidentales qui autorisent des modes de vie jugés pervers en islam (homosexualité, musique non religieuse en discothèque, fornication ou simple mixité homme/femme, alcool, etc…).
L’homosexualité est sévèrement condamnée en l’islam en référence notamment à la destruction de Sodome et Gomorrhe qui conduisit l’anéantissement et donc à la mort des habitants. Le Coran toutefois ne confirme pas la peine de mort explicitement et ne précise pas la peine à appliquer : c’est la Tradition (Sunna) et la jurisprudence islamique qui en fixe la nature.
Sourate 7, verset 81. Vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes bien un peuple pervers.
Sourate 26, verset 165. Accomplissez-vous l’acte charnel avec les mâles de ce monde
Sourate 26, verset 166. et délaissez-vous les épouses que votre Seigneur a créées pour vous ? Vous êtes un peuple transgresseur.
Sourate 26, verset 167. Ils dirent : « Si tu ne cesses pas, Lot, tu seras certainement au nombre des expulsés ».
Sourate 26, verset 168. Il dit : « Je déteste ce que vous faites.
Sourate 26, verset 169. Seigneur, sauve-moi ainsi que ma famille de leurs agissements ».
Sourate 26, verset 170. Nous le sauvâmes alors, lui et sa famille,
Sourate 26, verset 171. sauf une vieille demeurée avec les attardés.
Sourate 26, verset 172. Puis Nous anéantîmes les autres
Sourate 26, verset 173. et fîmes pleuvoir sur eux une pluie de pierres : quelle pluie fatale pour ceux qui avaient été avertis !
Sourate 26, verset 174. Voilà bien là un signe. Cependant, la plupart d’entre eux ne croient pas.
Au-delà de la référence biblique, on peut évaluer la dureté de la peine en ayant en tête par comparaison la peine applicable à l’adultère des personnes mariées qui est punie par la mort par lapidation.
Par ailleurs, l’homosexualité ne peut constituer qu’une relation sexuelle interdite pire que la fornication entre personnes non mariées déjà punie par cent coups de fouet :
Sourate 24, verset 2. La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Ne faites preuve d’aucune indulgence dans l’exécution de la loi d’Allah, si vous croyez en Allah et au jour dernier. Qu’un groupe de croyants assiste à leur punition.
La jurisprudence chaféite (une des 4 grandes écoles juridiques de l’islam, et pas la plus dure) stipule :
Section Rp17.1 Dans plus d’un endroit dans le saint Coran, Dieu nous raconte l’histoire du peuple de Lot, et comment Il les anéantit en raison de leur mauvaise pratique. C’est un consensus parmi tant les musulmans que les adeptes des autres religions que la sodomie est une énorme faute. C’est même plus vil et plus laid que l’adultère.
Section Rp17.3 Le prophète a dit :
(1) « Tuez celui qui sodomise et celui qui est sodomisé. »
(2) « Que Dieu maudisse celui qui fait ce que faisait le peuple de Lot. »
(3) « Le lesbianisme est l’adultère entre les femmes. »
S’il existe un certain flou sur la peine à appliquer et si la marge d’appréciation peut dépendre des lieux et des époques, il est clair que l’homosexualité est une faute très grave qui doit être sévèrement punie (ce qui est d’ailleurs le cas dans tous les pays musulmans aujourd’hui, y compris les pays d’Afrique du Nord).
La gravité de la faute homosexuelle et la nécessité de la punir en islam ne font donc aucun doute. Yusuf Qaradawi, président du Conseil Européen des fatwas et de la recherche (le premier recueil de fatwas de cet organisme ayant été préfacé par Tariq Ramadan en 2002), éminent théologien musulman, résume la perception de l’homosexualité dans la culture musulmane orthodoxe dans son livre « Le licite et l’illicite en islam » (disponible en librairie en France) : « L’homosexualité, cet acte vicieux, est une perversion de la nature, une plongée dans le cloaque de la saleté, une dépravation de la virilité et un crime contre les droits de la féminité. Quand ce péché répugnant se propage dans une société, la vie de ses membres devient mauvaise et il fait d’eux ses esclaves. Il leur fait oublier toute morale, toutes bonnes mœurs et toute bonne manière. (…) Les savants en jurisprudence ne furent pas d’accord sur le châtiment que l’on doit infliger à l’auteur de cette immoralité. Est-ce que les deux partenaires doivent recevoir le châtiment du fornicateur ? Est-ce que l’on tue l’actif et le passif ? Par quel moyen les tuer ? Est-ce avec un sabre ou le feu, ou en les jetant du haut d’un mur ? Cette sévérité qui semblerait inhumaine n’est qu’un moyen pour épurer la société islamique de ces êtres nocifs qui ne conduisent qu’à la perte de l’humanité. »
Le Conseil Français du Culte Musulman, s’il condamne naturellement l’homosexualité d’un point de vue moral, semble s’être en revanche gardé de se prononcer sur la nécessité de la punir en droit. Ainsi, la « Convention citoyenne des musulmans de France » n’évoque pas cette question, ce qui valide par défaut sa condamnation sévère tant dans la sphère privée que dans sa relation à la loi, car il est difficile d’imaginer en France, où le mariage pour tous fait encore débat, que cette question délicate ait été simplement oubliée lors de la rédaction.
Rappelons d’abord la référence à l’humiliation que doivent subir les non-musulmans combattus par les musulmans (cf. le jihad) d’après le Coran :
Sourate 9, verset 29. Combattez (…) ceux qui ne professent pas la religion de la vérité [l’islam] alors qu’ils ont reçu le Livre [le Coran], jusqu’à ce qu’ils versent la capitation de leurs propres mains après s’être humiliés.
Notons ensuite que l’emploi de terreur est originellement constitutive dans la culture musulmane du combat contre les mécréants, dont le monde occidental de nos jours. Ainsi, le Coran mentionne à plusieurs reprises l’aide qu’Allah apporte à Mahomet et aux musulmans pour terroriser et effrayer leurs ennemis :
Sourate 3, verset 151. Nous jetterons l’effroi dans les cœurs des mécréants (…)
Sourate 8, verset 12. Rappelez-vous quand ton Seigneur inspirait les anges en leur disant : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez leurs cous ; frappez-les sur les doigts. »
Sourate 33, verset 26. (…) Allah a jeté l’effroi dans leurs cœurs : un groupe d’entre eux vous avez tué [les mâles] et un groupe vous faisiez prisonnier [les femmes et les enfants].
Ce dernier verset renvoie spécifiquement à l’épisode de l’extermination des juifs Banû Quraydha par Mahomet à Médine qui figure dans la biographie de Mahomet (Sîra) d’Ibn Ishâq/Ibn Hîcham (IXème siècle) (publiée chez Fayard), biographie incontestée dans le monde musulman :
« Le Prophète ordonna de tuer tous les hommes des Banû Quraydha, et même les jeunes, à partir de l’âge où ils avaient les poils de la puberté.
Le Prophète ordonna de faire descendre de leurs fortins les Banû Quraydha et de les enfermer dans la maison de Bint al-Hârith. Il alla ensuite sur la place du marché de Médine, la même que celle d’aujourd’hui [époque d’Ibn Hichâm], et y fit creuser des fossés. Puis il fit venir les Banû Quraydha par petits groupes et leur coupa la gorge sur le bord des fossés.
Parmi eux, il y avait Huyayy ibn Akhtab, l’ennemi de Dieu, et ka’b ibn Asad, le chef des Quraydha. Ils étaient six à sept cents hommes. On dit même huit cents et même neuf cents. Pendant qu’ils étaient amenés sur la place par petits groupes, certains juifs demandèrent à Ka’b, le chef de leur clan :
– Que va-t-on faire de nous ?
– Est-ce que cette fois vous n’allez pas finir par comprendre ? Ne voyez-vous pas que le crieur qui fait l’appel ne bronche pas et que ceux qui sont partis ne reviennent pas ? C’est évidemment la tête tranchée !
Le Prophète ne cessa de les égorger jusqu’à leur extermination totale. »
On voit donc que Mahomet n’avait pas grand-chose d’un homme d’amour et de paix mais était bien plutôt un chef de guerre qui n’hésitait pas à exterminer ses ennemis, vendre des femmes sur les marchés pour se procurer des chevaux, faire assassiner ceux qui le critiquaient ou se moquaient de lui (par exemple un poète juif), etc.
L’État Islamique, dont l’objectif est de remettre à l’ordre du jour l’islam de Mahomet, n’a donc aucune difficulté à justifier l’emploi de la terreur, ainsi que tous ceux qui lui font allégeance, de façon collective ou individuelle, de leur propre initiative ou pas. Dans « Penser l’islam », son dernier livre, Michel Onfray constate d’ailleurs : « je regrette d’avoir à vous dire que les musulmans qui recourent à la violence au nom de l’islam, eux, ont lu les textes et les connaissent… À moins que d’autres les aient lus pour eux, et ceux-là ont bien [mot mis en évidence dans le texte] lu ce qu’il y avait à lire. Et ce qui était écrit. »
À propos du début d’un autre verset, le verset 4 de la sourate 47 (« Lorsque vous rencontrez les mécréants, frappez-en les cous jusqu’à les dominer. »), l’État Islamique précise : « Al-Qurtubi [savant sunnite du XIIIème siècle] donne l’exégèse de ce verset comme ceci : « Il a dit « frappez-en les cous » plutôt que de dire simplement « tuez-les » car il y a dans cette expression une brutalité et une rudesse qu’il n’y a pas dans le mot « tuer ». En effet, cette expression présente la mise à mort sous la plus atroce de ses formes qui est le fait de trancher le cou et faire voler le membre culminant du corps, le plus élevé et le plus visible. » L’État Islamique poursuit : « Par l’ampleur de la terreur que les musulmans inspiraient à leur ennemi, ils ont pu conquérir une des plus importantes villes de l’Empire perse avec une facilité déconcertante. » L’État Islamique ajoute : « Telle est la voie de l’État Islamique lorsqu’il capture des ennemis et les décapite à la chaîne ou les fait s’allonger au sol, par centaines, pour ensuite les mitrailler ».
Si ces méthodes atroces trouvent encore du crédit auprès de personnes en manque de repères, n’est-ce pas fondamentalement parce qu’elles trouvent leur origine même et leur justification dans la pratique du Prophète, modèle vénéré en islam et que tous les musulmans doivent suivre ? Qu’a à répondre à cette question l’islam « modéré » de France ?
À l’heure (22 mars 2016) où certaines victimes et les proches des attentats du 13 novembre 2015, commis au nom de l’islam et d’une ampleur sans précédent, viennent d’être reçus à l’Élysée, et que de nouveaux attentats viennent d’être perpétrés en Belgique, il est intéressant de relire le prêche rédigé par le Conseil Français du Culte Musulman et envoyé à toutes les mosquées de France afin d’être lu le vendredi 20 novembre 2015 dans les mosquées.
http://www.lecfcm.fr/?page_id=4014
Car on pouvait s’attendre à une réaction d’une extrême fermeté de la part des représentants de l’islam de France, et surtout à une véritable condamnation doctrinale très argumentée de ces actes, l’islam ayant à l’évidence un sérieux problème de crédibilité dans ce domaine, ce que l’émission « l’islam » diffusée le dimanche matin du 22 novembre 2015 sur France 2 a reconnu, non sans quelques difficultés.
Prenons donc le temps de relire et de commenter ce prêche afin d’examiner s’il apporte de la lumière sur la question de la violence en islam, au-delà des condamnations de politesse convenues et habituelles émises en ces circonstances.
Il est intéressant de noter que le début de cette déclaration, au-delà de la condamnation, 1) n’adresse aucun message de compassion ou de solidarité aux victimes (le terme « victime » n’apparaît d’ailleurs pas dans le texte) ; 2) mentionne comme premier sujet de préoccupation le fait que de pareils attentats puissent surtout toucher également des musulmans.
Il est assez étonnant qu’après de tels actes, revendiqués au nom de l’islam, le C.F.C.M. se demande, en ce début de déclaration, si « la communauté musulmane doit, encore une fois, se justifier ». L’absence de message de compassion à l’égard des victimes est déjà très choquant, alors comment ne pas être encore plus choqué par cette victimisation à l’envers de la part d’un islam de France qui ne souffre pas dans sa chair, tout en étant le représentant vivant et le promoteur d’une religion qui partout dans le monde suscite des attentats barbares ? À lire ce texte, il semblerait que c’est l’islam la véritable victime et non les 130 personnes qui sont mortes, les centaines qui ont été blessées, celles qui resteront handicapées à vie, ainsi que tous leurs proches. Si la communauté musulmane semble en « avoir assez » de se justifier, le monde occidental en a sans doute « lui aussi assez » de subir ces attentats au nom de l’islam.
Le C.F.C.M. semble renouer par ce texte avec la tendance fondamentale et instinctive à la victimisation dans la culture musulmane que dénonce et condamne largement Tariq Ramadan dans ses conférences.
Il s’agit ici d’une déclaration d’intention qui doit être étayée par des arguments solides dans la mesure où les faits lui donnent tort, l’islam étant à l’évidence depuis des décennies la seule religion qui suscite des actes aussi odieux. Comment alors concilier la terrible violence dont le monde entier est témoin avec la revendication au titre de religion « d’amour et de paix » ?
La référence faite par le C.F.C.M. aux Khawarij ou Kharidjites, selon une orthographe plus habituelle en français, est particulièrement surprenante, voire stupéfiante, car elle fait partie des éléments de langage mêmes de l’État Islamique.
Les Kharidjites sont entrés en dissidence lors d’un conflit entre Ali et Mu’awiya au VIIème siècle en raison d’un arbitrage accepté par Ali dans le contexte de la bataille de Siffin (657). Les Kharidjites se sont désolidarisés du reste de la communauté musulmane et ont d’ailleurs fini par assassiner Ali, le 4ème calife.
Or l’État Islamique fait lui-même référence nommément aux Khawarij, qu’il considère être historiquement des « égarés », afin de condamner d’autres types de comportement au sein du monde musulman, notamment celui consistant à toujours reporter au lendemain la mise en œuvre de l’islam de Mahomet, c’est-à-dire une forme d’attente ou « irjâ ».
L’État Islamique écrit en effet un mois avant les attentats de novembre 2015 : « L’irjâ est une réaction à l’égarement des Khawârij. Les Mourji’a ont essayé de s’éloigner des Khawarij sans adopter la Sunna ; en faisant cela, ils ont inventé leur propre secte. (…) Les Mourji’a ripostèrent à l’innovation des Khawarij (…) par leur propre innovation. Ils prétendirent que l’abandon de toutes les obligations et la réalisation de tous les péchés n’affecte pas la foi même si quelqu’un abandonne totalement les piliers de l’islam.»
Il est donc pour le moins étonnant que le C.F.C.M. reprenne à son compte une référence utilisée explicitement par l’État Islamique, chose qu’il ne pouvait ignorer.
Il s’agit effectivement du hadith authentique n°2188 d’at-Tirmidhi (livre 33, hadith 31). Sa formulation en français par le C.F.C.M. laisse quelque peu à désirer. Une traduction sans doute plus correcte et plus compréhensible du texte arabe est : « À la fin des temps viendra un peuple jeune, avec des esprits dérangés, récitant un Coran qui ne dépassera pas leurs gorges, prononçant des paroles [hadiths] de la meilleure des créatures [Mahomet], traversant la religion comme la flèche traverse sa cible. »
Or il est intéressant de remarquer que pour attaquer l’État Islamique, le C.F.C.M. a recours à un hadith faisant explicitement référence à la fin des temps : ce qui semble valider le contexte historique du combat de l’État Islamique et donc lui donner raison ! Ironie de la situation !
Mais surtout cette description peut s’appliquer à n’importe quel groupe de musulmans fanatisés ; c’est d’ailleurs une parole apocalyptique banale et prétendument visionnaire. Si le C.F.C.M. souhaite l’appliquer à l’État Islamique, encore faut-il qu’il démontre par de vrais arguments doctrinaux que tel est bien le cas.
C’est une opinion respectable mais qui, là encore, doit être étayée par des exemples précis fondés sur les textes sacrés musulmans.
Cette remarque sociologique banale n’explique pas la spécificité musulmane car de nombreux juifs, chrétiens, athées, etc. connaissent également de grandes difficultés personnelles sans pour autant aller abattre dans la rue les gens à coup de Kalachnikovs. Cette gangrène est bien une problématique spécifique de l’islam ; ce n’est pas un hasard, et il convient d’en comprendre les raisons profondes pour la combattre.
Le C.F.C.M. évoque ici la question cruciale de l’interprétation en islam. En effet, le Coran n’est pas aussi clair qu’il le prétend puisque, selon certains, il faut « interpréter » des textes dont la simplicité pourtant étonne ; et pour cela, il faut faire confiance à d’autres, aux « référents ». Or Personne ne songerait à interdire à un chrétien de lire les Évangiles, et au-delà de quelques nuances théologiques, tout chrétien peut se faire une bonne opinion, sans guère de contradictions, de ce que prêche le Christ pour la vie de tous les jours. Il en va en revanche tout autrement pour l’islam car le texte est parfois confus (ce que le Coran lui-même reconnaît cf. paragraphe suivant du prêche), les contradictions nombreuses et certaines (résolues seulement par le principe de l’abrogation).
Le C.F.C.M. tente d’appliquer ce verset bien connu à l’État Islamique : pour quelle raison ? En réalité, ce verset est très général et les textes cités en référence par l’État Islamique sont très loin de correspondre à des textes équivoques ou obscurs, bien au contraire. Il est d’ailleurs surprenant que, pour la défense de l’islam, le C.F.C.M. ait recours à un verset qui met précisément l’accent sur le caractère peu clair, parfois obscur, du Coran, qui est pourtant censé être un livre parfaitement clair et explicite (justifiant ainsi sa supériorité par rapport à la Torah ou aux Évangiles). En effet, le Coran dit :
Sourate 16, verset 89 : « (…) Nous avons fait descendre le Livre sur toi [ndlr Mahomet], comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu’un guide, une grâce et une annonce aux musulmans. »
Sourate 34, verset 3 : « (…) Rien n’existe de plus petit ni de plus grand, qui ne soit inscrit dans un Livre explicite. »
Sourate 37, verset 117 : « Et Nous leur avons donné le Livre parfaitement clair »
Sourate 43, verset 2 : « Par le Livre explicite ! »
Sourate 44, verset 2 : « Par le Livre explicite ! »
Pour qui a déjà lu les textes de l’État Islamique, on reste perplexe. Le niveau de l’analyse doctrinale de l’État Islamique dépasse a priori d’assez loin ce que peut produire l’islam de France : les références textuelles précises sont extrêmement nombreuses, les raisonnements doctrinaux étayés au regard de la pratique du Prophète, alors que la littérature musulmane disponible dans le commerce en France est généralement d’une pauvreté doctrinale affligeante. (Ce commentaire, focalisé sur la seule question de l’authenticité doctrinale, ne constitue bien entendu en aucune façon un cautionnement quelconque des faits et gestes de l’État Islamique)
Le C.F.C.M. fait preuve d’incohérence en recourant à l’argument tiré d’une prétendue folie eschatologique après avoir lui-même cité précédemment pour soutenir son argumentation le hadith d’at-Tirmidhi commençant par « sortira à la fin du temps… ».
Quant à l’affirmation que les hadiths mentionnés par l’État Islamique sont « faibles » en terme d’authenticité, c’est une affirmation gratuite qui n’est absolument pas démontrée. Or l’authenticité par exemple des hadiths, nombreux, de Bukhari et de Muslim cités par l’État Islamique ne fait guère de doute.
Là encore, le C.F.C.M. est incohérent, puisqu’après avoir critiqué ce qui serait la faiblesse de l’État Islamique quant à la qualité des hadiths, il fait explicitement référence à un hadith dont il reconnaît lui-même qu’il est « faible », c’est-à-dire qu’il appartient à la catégorie la moins fiable des hadiths.
En outre, nul doute que le monde musulman a connu dans ses 1.400 ans d’histoire d’autres groupuscules musulmans de ce type. Quant à la référence introductive aux drapeaux noirs – le drapeau de l’État Islamique étant noir –, il faut rappeler que le Prophète lui-même en faisait usage comme en atteste sa biographie dans ce texte consacré à la bataille de Badr : « L’envoyé de Dieu confia le drapeau, qui était blanc, à Muç’ib ibn Abd ad-Dâr. Devant le Prophète flottaient deux bannières noires, l’une appelée l’Aigle, portée par Ali, et l’autre entre les mains des Ançar, portée par Sa’d ibn Mu’âdh. Les chameaux de l’armée du Prophète étaient au nombre de soixante-dix, trois hommes sur chaque chameau. »
Cette thèse est une reprise dans l’article 9 de la Convention citoyenne des musulmans de France qui indique : « Contrairement à une idée répandue, le mot « Jihâd » signifie notamment la lutte et l’effort sur soi-même, en accomplissant le bien. Cette action a surtout une dimension spirituelle, consistant à œuvrer de son mieux pour accomplir le bien. Dans le Coran, ce mot est employé sous ses différentes formes à 33 reprises. »
Cette assertion, répétée à satiété dans les médias (ce qui fait d’ailleurs à s’y tenir qu’on ne peut plus comprendre les racines violentes de l’islam), s’accorde très mal avec l’histoire de Mahomet. La lecture de la Sîra montre clairement que le jihad correspond à un tournant dénué d’ambiguïté dans la prédication de Mahomet, tournant nécessaire à l’extension de la zone d’influence musulmane, et ceci dans un contexte très différent de celui de la légitime défense et d’une recherche de spiritualité intérieure : plusieurs centaines de pages décrivent les batailles, razzias, exécutions, etc. Naturellement, ces éléments ont été transcrits et se retrouvent dans les versets du Coran. Nier cette réalité qui ressort clairement de la biographie du Prophète revient à rendre incompréhensibles toute l’action de Mahomet et une bonne partie des versets du Coran.
La notion de jihad intérieur semble en réalité être apparue bien après la mort de Mahomet et la vague expansionniste musulmane des VIIème et VIIIème siècles en Europe et au Moyen Orient (qui n’avait pas grand-chose de défensif) : dans un empire musulman dont les frontières avaient commencé à se stabiliser, le développement de l’islam, qui s’exprimait auparavant essentiellement par les armes, s’est poursuivi au travers de l’exploration de voies de recherche plus spirituelles, sans pour autant rendre caduque la voie guerrière. Il fallait, d’une certaine façon, « digérer » les conquêtes. Ainsi, petit à petit, cette notion d’intériorité s’est développée, principalement avec un grand théologien et philosophe, Ibn Qâyyim al-Jawziyyah, qui a vécu dans la première moitié du XIVème siècle et qui a conceptualisé différents types de jihad personnel ou intérieur.
Le C.F.C.M. ment par omission en omettant volontairement les très nombreux versets appelant à la guerre contre les non-musulmans. Or ils sont vraiment nombreux ! En voici quelques-uns à titre d’exemple, tout à fait explicites :
Sourate 4, verset 91 : « Vous en trouverez d’autres [ndlr incrédules], qui cherchent à avoir votre confiance, et en même temps la confiance des leurs. Toutes les fois qu’on les pousse vers l’idolâtrie, ils y retombent en masse. S’ils ne se tiennent pas à l’écart de vous, ne se rendent pas à votre merci et ne déposent pas les armes, alors saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez. Sur ceux-là, Nous vous donnons tout pouvoir. »
Sourate 8, verset 17 : « Ce n’est pas vous qui avez tué les mécréants : mais c’est Allah qui les a tués. (…) »
Sourate 8, verset 39 : « Combattez-les [les incrédules] jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah. (…) »
Sourate 9, verset 5 : « Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. (…) »
Sourate 9, verset 29 : « Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et son messager ont interdit, ceux qui ne professent pas la religion de la vérité alors qu’ils ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation de leurs propres mains après s’être humiliés. »
Sourate 47, verset 35 : « Ne faiblissez donc pas et n’appelez pas à la paix quand vous êtes les plus forts. Allah est avec vous : Il ne vous privera pas du mérite de vos œuvres. »
Il serait facile de continuer. Quant au verset 32 de la sourate 5 cité par le C.F.CM., il s’agit de la conclusion de la reprise (par les versets précédents 25 à 31) de la Torah (Genèse 4) avec l’histoire de deux fils d’Adam, Caïn et Abel, et le meurtre d’Abel par Caïn, premier meurtre de l’histoire du monde. Dans la Torah, Yahvé établit ensuite une protection à l’égard de Caïn afin qu’il ne soit pas puni par le reste de l’humanité (le premier venu) pour cette faute personnelle, ce qui était une façon de rompre le cycle de la violence personnelle déclenché par Caïn et sans doute aussi de dire à l’humanité qu’il ne fallait plus tuer.
Genèse 4, 13 à 15 : « Alors Caïn dit à Yahvé : « Ma peine est trop lourde à porter. Vois ! Tu me bannis aujourd’hui du sol fertile, je devrai me cacher loin de ta face et je serai un errant parcourant la terre : mais, le premier venu me tuera ! » Yahvé lui répondit : « Aussi bien, si quelqu’un tue Caïn, on le vengera sept fois » et Yahvé mit un signe sur Caïn, afin que le premier venu ne le frappât point. »
On comprend mieux alors la version complétée du verset 32 de la sourate 5, et pourquoi le Coran mentionne dans ce verset de façon un peu inattendue les enfants d’Israël seulement et non tous les hommes, les musulmans ne descendant pas d’Israël (initialement Jacob, seul enfant légitime) mais d’Ismaël. La descente de ce verset s’applique aux temps bibliques, avant Mahomet :
Sourate 5, verset 32 : « C’est pourquoi Nous avons prescrit aux enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque sauve un seul homme, c’est comme s’il avait sauvé tous les hommes (…) »
Le Coran ne fait que reprendre un principe du judaïsme énoncé dans le Talmud de Babylone (Sanhédrin 37a) : « Celui qui sauve une vie sauve un monde entier ». En effet, pour les juifs, ce n’est pas seulement la vie de celui qui est tué qui est prise mais aussi celui de toute sa descendance (« un monde entier »), car dans la mentalité juive, un homme n’est pas complet s’il ne se marie et a des enfants conformément au commandement de Yahvé (Genèse 1, 28) : « Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la (…) » » .
Enfin, si l’on veut être complet jusqu’au bout, il faut inclure la dernière phrase de ce verset, systématiquement omis, et dont le sens paraît pourtant tout à fait fondamental :
Sourate 5, verset 32 : « C’est pourquoi Nous avons prescrit aux enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque sauve un seul homme, c’est comme s’il avait sauvé tous les hommes. Nos messagers sont venus à eux avec les preuves mais, par la suite, beaucoup d’entre eux se mirent à commettre des excès sur la terre. »
En effet, par la dernière phrase : « par la suite [c’est-à-dire après la révélation divine], les hommes se sont [re]mis à commettre des excès sur la terre », le verset constate que les hommes n’ont pas respecté le commandement de Yahvé. C’est la raison pour laquelle la patience de Dieu semble avoir atteint ses limites, ce qui se traduit dans les versets suivants au temps de Mahomet :
Sourate 5, versets 33 & 34 : « La rétribution de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment, excepté ceux qui se sont repentis avant de tomber en votre pouvoir. Sachez qu’alors, Allah pardonne et est miséricordieux. »
En d’autres termes, les hommes étant retombés dans le péché en allant à l’encontre des commandements de Dieu, que ce soit par la guerre contre le messager d’Allah, Mahomet, ou par le fait de prêcher autre chose que la religion du Dieu unique, leur récompense est d’être « tués, crucifiés ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays ».
Il est regrettable que les explications simples fournies ci-dessus soient systématiquement occultées par les représentants de l’islam de France car elle permettraient à tous de beaucoup mieux comprendre la véritable portée de ce verset, tout à fait limitée et historique, et l’absence en réalité de contradiction entre ce verset et le jihad guerrier offensif déclenché pour la suite des temps par Mahomet.
Enfin, le C.F.C.M. conclut encore de façon assez incohérente puisqu’après avoir rejeté toute responsabilité en matière de violence au nom de l’islam, il rend honneur à la notion de « moudjahid », c’est-à-dire « combattant [armé] », en restreignant dans son propos cet honneur à une élite.
Ce prêche se termine donc sans aucun mot pour les victimes et leurs proches.
En revanche, il se conclut par une déclaration politique qui, entre autres, insiste sur le fait que « les musulmans de France sont des citoyens à part entière », sujet qui n’a a priori aucun rapport avec les attentats (personne ne dénie aux Français qui violent, tuent, etc. le fait qu’ils soient à la base des citoyens Français). Il s’agit donc en réalité d’un prêche politique qui utilise les attentats comme vecteur de communication pour marteler de nouveau en filigrane le message que les musulmans de France seraient stigmatisés du fait de leur confession religieuse.
Si des chrétiens extrémistes avaient perpétré les mêmes attentats au nom du christianisme, nul doute que le message du pape et sa repentance au nom de tous les chrétiens (quand bien même il n’en serait aucunement responsable) auraient été bien différents.
L’émission « Arrêt Sur Images » fait partie des rarissimes bonnes émissions sur internet qui n’hésitent pas à aborder des sujets qui fâchent, résistent aux pressions en creusant avec courage ces sujets, en dénonçant des mensonges et en disant des vérités qu’on veut cacher, et qui surtout invitent des personnes qui ont quelque chose à dire, et pas seulement les ténors de la communication, du journalisme, des chaires professorales de l’élite française, etc. qui, le plus souvent, ne disent rien de vraiment intéressant et vendent leur discours politiquement correcte et leurs publications.
Mais, s’il y a un sujet bien difficile à conceptualiser, même dans le cadre de ces émissions, c’est le dévouement à une religion jusqu’à la mort. L’émission d’Arrêt sur Images du 7 janvier 2016 en est un bon exemple. Daniel Schneidermann s’interroge certes sur la détermination des combattants de l’État Islamique dans le cadre d’une émission consacrée au jihad mais semble incapable d’assimiler l’idée que des personnes puissent volontairement, en toute conscience, après mûre réflexion, accepte de mourir de façon certaine en combattant, c’est-à-dire, dans leur référentiel, de mourir martyr au combat.
Le reportage pourtant laisse clairement entrevoir que le combattant suivi par les journalistes n’a rien d’un déséquilibré, atteint de douloureux problèmes psychiatriques qui seraient l’unique cause d’un désespoir qu’il s’apprête à noyer dans la dissolution de son corps et de la mort. Au contraire, il semble tout à fait normal, et a même une femme avec laquelle il entretient semble-t-il une relation normale.
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Il est vrai que dans le référentiel occidental, on a oublié depuis longtemps l’idée qu’on pouvait véritablement croire dans une religion et agir en conséquence. Ce courage, ou plutôt cette intime conviction, a déserté les plaines polluées du consumérisme occidental depuis des décennies. Les gouvernements tentent encore de l’entretenir – avec difficulté – dans les armées (qu’une armée occidentale perde de nos jours un soldat et c’est un drame en matière de communication : la guerre n’est plus « propre ») car il arrive parfois des situations difficiles où l’on sait que les chances d’en sortir vivant sont infimes. Mais on ne se sacrifie plus guère pour la patrie ces derniers temps.
Que dans le monde moderne, un individu puisse encore concevoir qu’il atteindra le paradis en mourant, conformément à ce que sa religion – l’islam – lui enseigne de façon indubitable (cf. martyr), est proprement inconcevable pour un occidental. Éberlué, l’occidental n’a d’autre ressource que de considérer que l’individu en question est nécessairement atteint de troubles psychiatriques s’il vit en Occident, car s’il vit encore dans des pays arriérés mentalement ou économiquement, comme au Moyen Orient, le sacrifice de sa personne par le combattant est encore conceptualisable au nom de la défense de son pays de naissance : c’est ce que semble vouloir signifier Daniel Schneidermann. C’est une vision qui, malheureusement, en excluant une réflexion doctrinale qui a d’immenses conséquences, se prive de toute capacité d’analyse.
Les actions de l’État islamique s’appuient le plus souvent sur le rappel de l’exemple de Mahomet comme référence doctrinale. Mahomet, prophète de la religion « d’amour et de paix », étant considéré comme un modèle et un exemple à suivre par les musulmans, modérés ou pas, cette référence incontestable est particulièrement signifiante.
Mahomet installé à Médine à partir de 622 ne parvint pas, contrairement à ses espérances, à rallier à lui les juifs. Petit à petit la tension monta donc entre Mahomet et les tribus juives, notamment les trois principales : les Banû Qaynuqa, les Banû Nadir et les Banû Quraydha.
En effet, si Mahomet essaya sans doute au tout début de convertir les juifs, avec moult discussions, ce fut sans aucun succès. Les juifs d’ailleurs étaient sans doute beaucoup plus coriaces à convertir car ils avaient déjà une longue tradition monothéiste contre laquelle il fallait lutter et argumenter, le monothéisme n’étant pas pour eux une nouveauté. Mahomet décida donc de se débarrasser des juifs dès 624, soit deux ans seulement après son arrivée à Médine.
Les premiers visés furent les Banû Qaynuqa. En 624, prenant prétexte d’un incident sur un marché [1], Mahomet entra en guerre contre cette tribu, la plus faible. Mahomet avait en réalité de multiples griefs à leur égard : il les trouvait hypocrites, vantards (ils avaient défié Mahomet après Badr) ; ils remettaient constamment en cause la véracité de la mission de Mahomet, etc. Après 15 jours de siège, cette tribu dut se rendre. Mahomet avait l’intention de tuer les mâles et de prendre en captivité les femmes et les enfants. Mais sur l’intervention insistante d’Abdullah Ubayy ibn Salûl, de la tribu arabe des Khazraj avec qui ces juifs étaient alliés, Mahomet accepta finalement de les expulser de Médine.
[1] Un orfèvre juif avait joué un tour à une musulmane en attachant son vêtement de sorte qu’en se relevant, elle fit voir ses parties intimes. Un musulman présent tua l’orfèvre juif pour cette indécence et celui-ci fut immédiatement tué par des juifs qui étaient aux alentours. Les musulmans réclamèrent vengeance.
En 625, Mahomet expulsa de Médine une autre tribu juive, les Banû Nadir, qu’il soupçonnait de trahison. Il assiégea leur oasis et brûla leurs palmiers. Deux juifs seulement se convertirent. Les autres furent expulsés de Médine avec ce que leurs chameaux pouvaient porter et le reste de leurs biens fut partagé entre les musulmans. La sourate 59 retrace cet épisode. C’est le verset 2 de cette sourate qui figure en en-tête de la revendication de l’État islamique concernant les attentats du 13 novembre 2015 :
Quant à la dernière tribu juive, les Banû Quraydha, Mahomet leur fit la guerre, les fit prisonniers puis égorgea les prisonniers jusqu’à leur extermination totale (cf. quraydha). Cette extermination est mentionnée comme référence dans la prise de Tikrit (cf. Tikrit) par l’État islamique.
Sîra :
« Le Prophète ordonna de tuer tous les hommes des Banû Quraydha, et même les jeunes, à partir de l’âge où ils avaient les poils de la puberté.
Le Prophète ordonna de faire descendre de leurs fortins les Banû Quraydha et de les enfermer dans la maison de Bint al-Hârith. Il alla ensuite sur la place du marché de Médine, la même que celle d’aujourd’hui [ndlr époque d’Ibn Hichâm], et y fit creuser des fossés. Puis il fit venir les Banû Quraydha par petits groupes et leur coupa la gorge sur le bord des fossés.
(…)
Le Prophète ne cessa de les égorger jusqu’à leur extermination totale. »
Hommes noirs africains égorgés un par un au bord d’une fosse par leur congénères : IMAGE CENSURÉE
(par l’effet de la loi française qui poursuit ceux qui s’expriment librement)
La résignation des ces hommes ne s’explique probablement que par la peur d’être torturé en cas de résistance.