Le Coran autorise le mari à battre ses femmes. Ce n’est pas une recommandation mais un droit qui est la conséquence logique de la prééminence de l’homme sur la femme et de l’autorité qu’il a sur elle :
Coran, sourate 4, verset 34 : « (…). Quant à celles [ndlr vos femmes] dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous de leur lit et frappez-les. Si elles reviennent à l’obéissance, ne leur cherchez plus querelle. Allah est auguste et grand ! »
Précisons que l’argument parfois entendu consistant à prétendre que « frappez-les » est une mauvaise traduction en français, ne correspond pas au sens habituel et aurait dû être traduit par un autre mot est infondé : le terme est sans ambiguïté en arabe et se retrouve en effet traduit ainsi dans nombre de traductions : « frappez-les » chez Denise Masson ; « frappez-les » chez Régis Blachère ; « frappez-les » dans le Coran assabile ; « battez-les » chez André chouraqui ; etc.
Des hadiths connus ne font d’ailleurs pas état d’aversion particulière de Mahomet sur le sujet. Ainsi, la Tradition (Ibn Majah) rapporte que Ash’ath bin Qais a dit : « J’étais l’hôte d’Omar une nuit et, dans le milieu de la nuit, il alla vers sa femme et la battit ; je les séparai. Quand je retournai me coucher, il me dit : « Ô Ash’ath, apprends de moi quelque chose que j’ai entendu du messager d’Allah : « Un homme ne devrait pas être interrogé sur la raison pour laquelle il bat sa femme. » » » ou encore (Abu Dawud) : « Omar ibn al-Khattab a dit : « Le prophète a dit : « On ne demandera pas à un homme pourquoi il bat sa femme » » ».
La Sîra rapporte d’ailleurs les propos de Mahomet peu de temps avant sa mort : « Musulmans, vos épouses ne doivent point commettre d’action gravement honteuse. Si elles le font, Dieu vous donne l’autorisation de les mettre en quarantaine et de les battre, sans trop d’excès. Si elles renoncent à leurs mauvaises actions, elles auront le droit à la nourriture et au vêtement selon l’usage. »
La jurisprudence chaféite confirme tous ces éléments (se reporter à l’article Le droit de battre sa femme en jurisprudence chaféite).